THE SAMOURAÏ'BLUES
ROYAN 3 JUILLET 2010
Flash dévorant l’encéphale qui gronde.
Pour ignorer l'avortement de ce monde
Donnez nous s'il vous plait la vodka bleue,
Et la poudre étrange
Qui nous fait tutoyer les anges.
Donnez nous s'il vous plait
La paix et le sommeil
Sur le quai d'une gare.
Dans l'entrée de ces halls
Où la nuit permet
La dérive de livre en livre,
Savoir muet, cette dernière réponse, inutile,
L'ivresse qui nous reste
Flash dévorant l’encéphale qui gronde.
Pour ignorer l'avortement de ce monde
Donnez nous s'il vous plait la vodka bleue,
Et la poudre étrange
Qui nous fait tutoyer les anges.
Donnez nous s'il vous plait
Les Flammes qui calcinent
Et les cascades en résurgences,
Là où séisme et silence sont mêlés
Là ou s'effondrent sans bruit ces univers
Que l'on refuse.
Vieux poèmes perdus, horribles balades
Et sombres sonnets qu'inspirent
A nos âmes mélancoliques,
La pauvre muse de nos quinze ans.
Flash dévorant l’encéphale qui gronde.
Pour ignorer l'avortement de ce monde
Donnez nous s'il vous plait la vodka bleue,
Et la poudre étrange
Qui nous fait tutoyer les anges.
Donnez nous s'il vous plait, au milieu de la nuit,
deux guitares sans accord,
Deux mots sans suite et deux notes sans mélodie.
Laisse ta basse et fini ton whisky
Nulle part n'est écrit que cela donnait du génie.
J'ai lu ce matin qu'au paradis,
Il y a Lennon et Hendrix qui s'ennuient
Flash dévorant l’encéphale qui gronde.
Pour ignorer l'avortement de ce monde
Donnez nous s'il vous plait la vodka bleue,
Et la poudre étrange
Qui nous fait tutoyer les anges.
Quand tes jours seront l'égal de tes nuits
Et que, dans les chambres sans clef
Sans porte ni fenêtre,
Tu ne dormiras plus
Quand tu te demanderas peut être
Ou est l'enfant, accouché ou à naitre,
Quand tu ne comprendras plus
Qui est l'ombre sans dent, sans chair et sans regard
Que tu vois, là bas, de l'autre coté du miroir...
Ne t’inquiète pas:
Tu ne demanderas plus la vodka bleue,
Et la poudre étrange
qui te faisait tutoyer les anges
Rien que la paix.
Et le repos
Et le sommeil...
Alors,la figure effrayante d'un samouraï,
Sortant de l'enfer de tes rêves, t’apparaitra.
Pourtant, avec miséricorde, il tranchera
De son sabre de fer et d'acier,
La corde d'argent, fine et fragile
Et ton âme s'envolera,
Enfin libérée...
LAST.IROKOI © 2010 in «les nuits d'Osaka»