FAIRE-PART
Voir le jour se lever
Et mes rêves se diluer.
Il y a, dans le ciel, un gout de nuit
Qui ne veux pas s’en aller.
Apprendre la mort de mon premier amour,
Sur un faire-part de papier journal
Ephémère et dérisoire.
Voir ainsi ma jeunesse s’éloigner
Comme une ile noyée
Du brouillard des années passées
Vivre sa vie, éternel sans papier,
Sur une coquille de noix, chahutée…
De mille naufrages, être rescapé
Et remonter, sans gouvernail, un fleuve
Dont le timonier sans boussole
Est un homme de paille.
Suivre le destin lunatique
D’une erratique croisière,
Autour de balises inutiles et sans lumière
Se dire que, décidément,
Le café n’a aucun gout ce matin
Et, entendant le chat sous l’édredon
Caresser de sa patte
Ses oreilles de velours….
Comprendre que la journée insipide
Sera longue jusqu’au soir
Car, en plus, il va pleuvoir.
Lastirokoi © 2012