ONCE UPON A TIME...
(Banlieue de Phoenix –Arizona)
Un jour,
Dans le désert
L’insoutenable lueur sur les roches...
Cette lumière qui laisse une tache noire sur la rétine…
Un soleil en négatif de la couleur de l’éclipse ;
Creusant un labyrinthe où se perdent les étoiles.
(Osaka – dans les faubourgs d’Umeda)
Un jour,
Jet-flag au sommet du sky-building,
Spleen dans les brumes du soir,
En prologue à la tragédie…
Quand la vie bascule t elle ?
A quelle heure du jour ou de la nuit ?
De quelle année ?
Au bord du périphérique
Un crématorium crachait ses fumées empoisonnées
Pendant que des fleuristes moroses
Vendaient à la porte des cimetières
Des gerbes de fleurs artificielles
Déposées par des mains anonymes
Sur des tombeaux de plastique bleu.
Une nuit,
Car ce fut forcement une nuit
Il y eut, on ne sait ou, on ne sait quand…
A quelle heure de quelle nuit… de quelle année ?
Fœtus de scorpion, scolopendre minuscule
Rongeant le premier neurone,
Creusant son nid
Se gavant de rêves.
Aujourd’hui, l’énorme tarentule,
Peu à peu, déchire,
Lambeau après lambeau,
Le tissu de sa vie.
Et aspire sa pensée
Vidant l’encéphale.
Le corps, alors, peu à peu dérive
Et la matière, insensiblement
Triomphe de l’esprit
Jusqu’au naufrage,
À l’inévitable naufrage
Au cœur de l’effarante nuit.
Oui,
Une nuit….
FIN
LASTIROKOI © 2012