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LE TIPI DE LASTIROKOI
14 juillet 2011

JAPON / NOTES DE VOYAGES

JAPON

 

(OSAKA / TOKYO / KYOTO / NARA / KOBE)

 

Carnet de voyage

 

21 FEVRIER - 6 MARS 2010

 

21 FEVRIER 2010

 

19 H 30

 

Nous sommes dans l’avion. Décollage prévu à 20 h. Le Boeing est plein comme un œuf.

 

21 H 00

 

Dans les airs, au dessus de l’Allemagne. Il sera dit que je n’aurai pas de bière…

 

22 H 30

 

Nous avons mangé. Convenable. Je suis en train de gagner au sudoku et la bière, enfin obtenue, était assez bonne. Sommes non loin de Saint-Pétersbourg (?)

956 KM/H – 10058 mètres d’altitude – Ça tangue un peu. A 74 km de Narva.

 

01 H 57 DU MATIN  (HEURE FRANCAISE)

 

951 KM/H -11058 M d’altitude. Le jour se lève. En dessous très loin, la Sibérie. Brouillard et nuages. Il fait froid: -54° C. Splendide:

 

3 H 45 DU MATIN (Ou plutôt désormais 11 H 45 au Japon).

 

7 H 34 de vol déjà. Nous sommes toujours au dessus de la Sibérie (?) 11125 M d’altitude. -62 ° Celsius. 938 KM/H. La mer n’est plus très loin. (Mot illisible). Oulan-Bator très au sud. Ule-Ube est la ville la plus proche. J’ai écouté Coltrane. Maintenant sur mon I pod, le Requiem. Christine et Pierre dorment.

 

(2 pages blanches).

 

5 H 00 à ma montre / 13 H 00 au Japon.

 

L’avion se réveille. Les hôtesses sont passées distribuer des serviettes chaudes. Nous sommes déjà au Japon. Nous sommes à 11125 M d’altitude. 950 KM/H. On survole une ville qui s’appelle «Kabiursky» (? je recopie bêtement ce qui est écrit sur l'écran de mon siège ). Bientôt la mer!

 

6 H ET QUART / 14 H 45 au Japon.

 

On vient de prendre le petit déjeuner: œufs brouillés, bacon, charcuterie et 2 millions de tasses de thé. On est sur la mer du Japon.

 

6 H 45 (14 H 45).

 

On arrive dans 30 minutes. Il parait qu’il y a une zone de turbulence. C’est la joie. Pas de réseau sur le portable.

 

15 H 00 (désormais j’utilise l’heure du Japon).

 

On arrive. Même pas peur. Ca bouge.

 

16 H 18 (Narita)

 

On est au japon. Le pays du lotus bleu. Rien à la douane. Ils sont tous souriants. Pas comme aux US. On attend le car pour l’avion d’Osaka. I’m so tired.

 

16 H 30

 

C’est un petit avion. Help! Juste au dessus du biplan. Genre «Indiana Jones».

 

16 H 45

 

Très important pour les gens émotifs. Avant chaque décollage, chaque atterrissage, les hôtesses s’inclinent l’une vers l’autre: Pour se dire «adieu!»?

 

17 H 03

 

On roule toujours...

 

17 H 30

 

Dans les nuages. Splendide. On vient de boire un thé glacé.

 

17 H 45

 

Bien dormi. Rien vu. On descend déjà. Ca bouge un tout petit peu. Pierre a dormi aussi. Commencerait il à s’y faire? il n'a rien vu. La nuit tombe. Osaka nous voilà!

 

17 H 55

 

Le train d’atterrissage est sorti. Lumières d’une ville tout près. On passe en plein au dessus du centre ville.

 

∞∞

 

1er contact avec l’aéroport, avec la ville, avec le Japon. Toujours des gens en uniforme comme à Narita, jeunes très jeunes et très aimables.

 

On retrouve SAM. Elle a grandit. Séquence «émotion».

 

Le métro monorail qui tangue. Musique obsédante dans les voitures comme sur le quai: à enregistrer. On change. Un autre métro: rouge celui là, splendide. Et puis la lente arrivée, à pied, vers le ryokan (l'auberge où nous allons résider avec Christine; Pierre dormira chez sa sœur). C’est loin de la station du subway et la valise pèse une tonne.

 

Arrivée au ryokan. Aucun meuble, aucune chaise dans la chambre mais des futons sur le tatami… étonnante première impression. l'ensemble fait plutôt pauvre mais peu à peu on s'habitue: c'est sympa.

 

On repart. Découverte de Kandi mae,le quartier étudiant  mais aussi le nom de la station de métro où il faut descendre pour aller chez Samantha. Une rue qui monte dans la ville plein de restos pas chers. 300 yens le plat. Bu 2 grandes bières Kirin. Mangé un riz à l’ail. C’est bon. Aperçu la jeunesse (et 1 jeune très très bourré qui ne tenait plus sur ses jambes

 

Retour à Suita. Crevé. Endormi comme une souche. Pas entendu les trains. Réveillé (bien, très bien!) à 3 heures du matin. Décalage horaire +++ mais j'ai beaucoup apprécié ce décalage là!!!.

 

23 FEVRIER 2010

 

8 H 30

 

Salle de bain (typique) et bain froid. Petit déjeuné typique :

-       thé (et oui!)

-       poisson (saumon)

-       riz

-       soupe mizo

-      

 

9 H 45

 

Osaka, à nous 2!

 

10 H 00

 

Départ du ryokan. La propriétaire nous montre le petit jardin devant sa maison: camélias et forsythias et d’autres moins connus…

 

A pied jusque chez SAM: cela me parait loin. Beaucoup de métro et des voitures qui roulent très vite. Ne pas me laisser influencer par le fait que nous sommes très près du train. Nous voyons la vie collée aux rails. Beaucoup de véhicules utilitaires conduits par des Fangio. Conduite à gauche. Influence anglaise ou peuple de samouraïs, c'est à dire de cavaliers ? Vu une église catholique de briques et une chapelle. Petit cimetière en étages… des jardins avec de belles voitures, blanches limousines. Végétation du sud. Orangers et citronniers en fruits. Traversée du quartier étudiant. Vu la fac de SAM. Très campus américain. Toujours des agents pour la sécurité. A noter également beaucoup de petits boulots (2 conducteurs 1 devant – 1 à l’arrière dans les trains, gardiens de parking à vélos…)

 

Départ de chez SAM vers 13 H 00.nous prenons le train pour «Osaka Umeda». Dans la gare centrale, belle galerie marchande. Ce n’est pas la fourmilière humaine que l’on décrit. Imaginez  en plus grand, en 1000 fois plus grand, la gare de la Défense vers 11 heures du matin.

 

Une immense librairie ou j’ai cherché «les fleurs du mal» en japonais: en vain. Une pâtisserie française. Ici, beaucoup de commerces ont des noms français. C’est une ville universitaire et il y règne une ambiance jeune, très jeune. Beaucoup d’adolescents dans les rues, des commerces hight tech mais aussi très écolos. Des parkings à vélos immenses. Impossible de savoir si c’est par nécessité économique ou par conviction!

 

Nous mangeons vers 15 H au 8ème étage du magasin d’électronique (à revoir). Je bois une grande bière avec un plat de curry excellent.

 

Un grand magasin où j’achète un carnet et un critérium. Beaucoup de marchands de fleurs, de plantes, notamment des échoppes en tôles. Mélange de modernisme et d’archaïsme, Osaka est en travaux comme Boston l’était. Les tours en font une ville américaine (d’où ma comparaison immédiate avec Boston).

 

16 H 25

 

Beau soleil d’hiver. Nous sommes au 40ème étage (175 M) du «sky Building», splendide tour parfaitement ronde où nous avons grimpé à l’aide d’un ascenseur en verre. En bas des jardins d’eau, très zen. Toujours ce contraste… très humain. Il faudrait que nos villes de demain ressemblent à cela, à ce quartier.

 

Installés au salon de thé, tout là haut, vue splendide sur la rivière qui débouche sur la mer au loin. Je bois un thé comme Christine et Samantha. Pierre est au cappuccino.

 

Même pour une boisson chaude, la serviette pour se laver les mains ici, est de rigueur. La vue sur le pont ferroviaire est splendide. On s’aperçoit du trafic intense. un train toutes les 30 secondes

 

17 H 45

 

Toujours au 40ème étage. Le soleil tombe dans la mer. Pourtant, Osaka ne ressemble pas à une ville portuaire. On ne sent pas la mer.

 

Plusieurs photos… certaines sont roses. La ville est dans la brume ou… dans… la pollution? (Incroyable mais c’est beau!). Triste mais beau

 

Nous redescendons. La nuit est tombée. Osaka by night! Splendide. La lumière… et, en bas, le jardin d’eau et de rochers dans les pins. Les arbres sont couverts de guirlandes blanches et bleues. Retour par la gare. Foule raisonnable.

 

Arrivée à Kangaï mae. Notre quartier et la boutique «tout à 100 yens» (80 centimes d’euros). J’achète du papier et des stylos… Dans un bar, un vieux qui me prend pour un américain.

 

Retour chez SAM. Sa copine avec deux jeunes. Sympa. Conversation sur Skype avec Éliane. Elsy, notre chienne husky, va mieux. Nous repartons dîner. Je suis mort. Nous mangeons avec Clinton dans un bar américain: le «JB». Pierre avale un burger à 12 étages. Sera-t-il malade? Christine, aidée par SAM et Clinton, mange un pain perdu. Moi, je fais la bêtise de manger une glace pas géniale mais hyper sucrée.

 

Ambiance très jeune. Anniversaire à une table derrière. Tiens, ils fument. Cela fait bizarre… nous n'avons plus l'habitude ni du geste, ni de l'odeur!!!

 

Rentrons au ryokan par le métro. Il est 22 H 30. Beaucoup de monde. Beaucoup plus que dans le RER. Je m’endors tout de suite.

 

24 FEVRIER 2010

 

10 H 00 du matin

 

Nous quittons le Ryokan. Temps chaud et ensoleillé. Petit déjeuné typiquement japonais: 1 œuf + 1 salade de choux + riz + soupe + 2 saucisses de poisson. Nous visitons «Suita». Ville très animée mais plus pauvre que le quartier de l’université. On pense à un quartier chinois, très commerçant. Profusion de coiffeurs et de petites échoppes. Autour de la gare, toujours beaucoup de parkings à voitures et à vélos. Suita est un peu comme Cergy avec le RER et Pontoise avec le train SNCF. En fait, nous sommes en grande banlieue.

 

En définitive, le Rendez vous était à 11 H 30 avec les enfants et non à 11 H. Nous allons boire un café (au nom français, le café) à coté de la gare du subway de Suita (à ne pas confondre avec celle du JR – Japan Railway: la SNCF). A noter le grand nombre de boutiques qui portent un nom français ici comme à Osaka: Histoire ou synonyme de bon goût, d’élégance, de gastronomie? Le café est excellent et le patron est sympa:il nous a demandé d’où nous venions.

 

Nous retrouvons les enfants dans le 1er wagon en tête de train.

 

12 H 00

 

Nous arrivons dans une petite ville, très propre et riante sous le soleil. Pourquoi cela me fait il penser à Disney? Mino-o. C’est à 3 stations de la ligne principale. (Un peu, pour ceux qui connaissent, l’équivalent de l’ex ligne du Bois de Boulogne qui partait de Pont Cardinet)

 

Nous traversons la petite ville et commençons à monter dans la forêt le long d’un cours d’eau: 2,6 km crevant sous le soleil. 19–20° (au moins). Nous  passons devant un complexe touristique, gigantesque avec ascenseur qui défigure la montagne et nous entrons dans une zone de préservation de la nature avec musée des insectes, temples et restaurants traditionnels. En chemin,nous apercevons 1 ou 2 singes sur les pierres du ruisseau et des carpes (Koï). Une salamandre vue par Christine.

 

Je souffre de mon genou et de la chaleur. Beaucoup de promeneurs avec ou sans masque. (Le masque est une énigme japonaise: certains en portent, jeunes ou vieux; d’autres non…pourquoi? Ici, je pense que Johan en porterai un)

 

Enfin, le terme du chemin dont les abords sont préservés des chutes de pierres par des filets. Nous arrivons sur un belvédère avec des bancs. Des promeneurs assis. D’autres dans les rochers. Magnifique chutes d’eau. Un singe… Ne soyons pas dupe… le singe… s’approche des boutiques pour voler des beignets de poulpe… et un chat avançant à pas comptés du singe et faisant semblant de dormir, la joue sur le rocher chaud. On dirait une fable ou plutôt un poème japonais. Le singe et le chat blanc. C'est une belle attraction pour les touristes. Des camélias sauvages.

 

13 H 30

 

Toujours en haut du sentier. Beaucoup de monde. Il faut redescendre pour manger car le resto d’en haut pue et le serveur a une tronche pas possible: C'est le tord boyau version nippone.

 

17 H 35

 

Nous sommes redescendus et nous mangeons en centre ville chez un japonais plutôt chinois… du poulet pour moi dans une sauce glauque, collante. Très sale. Murs dégoulinant de graisse sous les ventilateurs.

 

Mino-o est une ville pour touristes en fait. On y trouve le pire et le meilleur. Nous terminons le repas dans un café à donuts… acceptable. Aseptisé celui là.

 

18 H 00

 

Retour sur Osaka et sa gare pour changer nos «pass Japan Railway» (c'est un forfait qu'il faut acheter en France avant le départ et qui permet de voyager sur le réseau JR à volonté). Nous en profitons pour acheter le billet de SAM pour Tokyo. C'est hors de prix: 27000 yens. L' employés est très consciencieux. Les Japonais sont efficaces, polis mais non obséquieux. L'uniforme  du «JR»ressemble à un uniforme de compagnie aérienne avec un insigne ailé sur la poitrine…

 

La gare du JR: gigantesque, tentaculaire, grouillante. Beaucoup plus de monde qu’hier dans le quartier autour. (A noter la place des handicapés dans la société japonaise. Dans les cabines téléphoniques, il y a toujours un poste à hauteur de fauteuils. Dans le métro,j'ai vu une vieille dame en fauteuil roulant, naturellement là? Mieux intégrée que chez nous. Rôle de la famille? Comme l’écologique vélo. Fatalité, facilité économique ou militantisme? Le Japon a vécu une seconde guerre mondiale laissant des millions d'estropiés et les séismes sont de bons pourvoyeurs également)

 

Ensuite,nous entrons dans un grand magasin – Loft – pour acheter un sac de couchage à Pierre qui a pelé de froid la nuit dernière. Il a passé la nuit, ou presque, aux WC dont la lunette, comme c'est souvent le cas ici, est chauffée. Nous ressortons avec un futon (57000 yens – 56 euros)

 

Retour vers Kandi Mae. Halte chez SAM pour décharger l’appareil photo.

 

20 H 15

 

Nous repartons manger dans un fast japonais. La commande se fait sur une machine. Bœuf très gras et 1 litre de bière avec Pierre.

 

Nous passons dans une supérette pour tirer de l’argent dans une billetterie ( C'est dans ces boutiques que l'on trouve de l'argent frais. Il n'y en a pas d'accessible aux étrangers devant les banques.) et acheter des Yaourt. Le riz me fait un peu mal au ventre. Retour vers 22 H 00. Impossible de lire. On s’écroule.

 

25 FEVRIER 2010

 

9 H 50 du matin

 

La pensée du jour: «Dans ce pays, j’en arrive à ne plus saké le thé», ce qui est un comble. Christine a la nausée devant le petit déjeuné composé de portions d’œufs frits, d’une soupe mizo et de petits raviers de légumes au goût bizarre accompagné, naturellement, de riz (!)

 

10 H .

 

Nous partons du ryokan. Promenade dans Suita. C’est une autre ambiance que Kangaï mae, le quartier étudiant, Plus Pauvre et moins bohème. Des vieux et des femmes… beaucoup… et de vieilles femmes. Bien sur, beaucoup de vélos, partout, sur les trottoirs, à fond les pédales. Un marché couvert, sorte de galerie avec échoppes: poissonneries, boucheries, marchands de légumes et d’épices et des supérettes. Domoco est un opérateur de téléphonie mobile.

 

Nous achetons des yaourts blancs… sucrés, puis, nous trouvons un coffee shop très sympa devant la gare de Suita. Nous y buvons un excellent café avec petit pot de crème. 2 vieilles criardes parlent. On dirait du Goldoni en japonais (tiens, il n’y a qu’un «n» en japonais; je fais la faute depuis mon arrivée ).

 

Puis, direction la gare du subway. En fait à «Suita», banlieue d’Osaka, il y a 2 réseaux de transports: «hankuy», le métro, «subway», qui va partout en ville avec ou sans correspondance à Umeda… la gare centrale et «J.R.», (Japan Railway) qui est un réseau de grandes lignes, de grande banlieue mais aussi de relation inter quartier. Souvent, les lignes sont superposées. La différence entre «RER-RATP» et «SNCF». Le tout est très propre. Aucun tag. Les employés, très polis,nous saluent lorsque l' on composte les billets. On ne les imagine pas en grève.

 

Nous nous plantons en chemin. Cela nous permet de voir un temple «shinto». C'est triste. Cela sent la mort dans un environnement étonnant: un échangeur d’autoroute.

 

Départ de la gare du subway. Il est 11 H 40. Les machinistes n’arrêtent pas de parler. Que peuvent ils bien dire dans leur micro? Traversée de la ville en souterrain après Umeda.

 

Arrivée au musée des transports publics et des moyens de transport modernes. Très bel édifice avec expo de maquettes, de simulateurs et de vrais convois (vapeur, diesel, électricité et TVG). Les vieux trains et wagons (voyageurs et restaurant) sont très américains. Je  photographiée tout y compris les maquettes et les pièces techniques. Sont également exposés de vieux bus, de vieilles voitures et de vieilles motos.

 

C'est un très bel ensemble pédagogique. Le nombre de classes d’enfants en uniforme et casquettes (une couleur par classe) est incroyable.

 

En sortant direction le «Mac Do» (Ouf, pas de riz!). Des jeunes beaucoup… et les Beatles en boucle.

 

La population est extrêmement uniformisée: les jeunes sont soit en uniforme scolaire soit mi punk, mi pute. Les jeunes femmes, souvent en mini, androgynes, prisent les minis (jupes ou shorts). Les adultes sont également en uniforme (costume noir ou sombre, chemise blanche). Les vieillards sont un peu plus transparents. L’instrument, l’insigne de caste: le téléphone portable utilisé en tout lieu, même là ou c’est interdit. Dans les trains, jeunes et adultes consultent leur portable (boulot – amis – ?), dorment (très souvent) lisent (moins souvent) mais ne parlent jamais entre eux!

 

13 H 40

 

En route, à pied, vers le château. Nous marchons le long d’une sorte de boulevard extérieur. 2 voies séparées par le métro aérien. On passe sûrement devant le siège de «J.R.». En vitrine, une vraie loco. Rutilante.

 

On marche sous le soleil… écrasant. Et on renonce. A nouveau, le métro.

 

Arrivée devant un parc vaste et poussiéreux. Au milieu le château.

 

2 mots sur le parc: rien d’exceptionnel. Des équipes motorisés de jardiniers (staff), des SDF, invisibles, sous des tentes de plastique bleue comme dans la forêt de Meudon, des promeneurs avec chien ou vélo + skate: tout autour, des tours- un peu gênantes- omniprésentes. Des policiers, ou pompiers, à l’exercice, en rappel, le long des douves, pièces d’eau recouvertes d’une pellicule rouge.

 

Si l’extérieur, couvert d’or, est clinquant, très château de la Belle à W. Disney, l’intérieur , reconstruit, est sans intérêt. - un peu piège à touristes. A la sortie, altérés, nous buvons Coca et verres d’eau. Retour à pied. 2 SDF (?) montrent des ginkgos (?) habillés. Pour le folklore-

 

Dans le métro du retour, tout le monde dort. A l'arrivée, nous traversons le campus de SAM. Impressionnant avec les escalators – .

 

Repos – court – puis retour vers Umeda pour aller manger… de la viande.

 

Invraisemblable chemin, en souterrain, entre la gare et le resto. Des dalles souterraines bondées de monde. Ce coup là, on peut parler de 10000 fois La défense – fourmillant – grouillant – dingue. Nous avons attendu une place au restaurant, 20 minutes dans un quartier très Manhattan. On se croirait à New York.

 

Cela me laisse du temps pour comprendre que les bandes jaunes, rainurées,(sur les trottoirs) sont là pour guider les aveugles…. Comme la sonnette des passages piétons et des trains, j’imagine.

 

23 H 30

 

Nous sommes rentrés au ryokan, un peu en retard mais satisfaits de notre repas. L’out Back est une adresse à retenir! pièces de viande, frites, coca zéro ou pas: à volonté.

 

Dans le train du retour, Pierre parle français avec un autochtone. Moi, je dors sur la banquette.

 

 

26 FEVRIER 2010

 

7 H 00

 

Déjà levés. Nous partons pour Tokyo. Nous laissons une valise lourde au Ryokan. Le propriétaire nous emmène jusqu’au métro en voiture, une petite japonaise, évidemment. Attente au buffet de la gare. Le café est moins bon qu’hier mais les toasts grillés nous apparaissent extraordinaires. Arrivée des enfants. Nous partons avec le JR de banlieue qui va plus vite tout de même que notre subway habituel. La gare d’Osaka Shy…(shy veut dire ville nouvelle). Du monde, un peu.

 

10 H 40

 

Le starbuck est tout de même plein. Attendons dans un autre coffee shop. Jamais bu autant de café qu’au Japon. Je prends quelques photos. Attente du train sur le quai qui peu à peu se remplit de voyageurs. Arrivée du train grande vitesse: le Shimazen. Beau, vraiment un très beau train. C’est le «Hikary» express – réseau «Shimazen» départ d'Osaka à 11 H 40. Nous avons les places 2 D E ET 3 D E – voiture 14 – quai 25. Les sièges sont très confortables et il y a beaucoup de place pour les jambes: le «TGV» est enfoncé, battu à plate couture.

 

La ligne JR «Osaka-Tokyo» est très urbanisée, peu intéressante au plan des sites traversés. Peu de photos possibles.

 

12 H 00

 

Kyoto – rien vu. Nous y retournerons.

 

12 H 30

 

Nagoya. Rien vu non plus! Les gares sont hors des villes.

 

13 H 05

 

Hamatsu. Entre Nagoya et Hamatsu, nous longeons un bras de mer ou un lac (?). paysage très triste. Landes industrielles. Banlieue banale. Montagnes dans le fond. C'est beaucoup plus beau vu d'avion.

 

13 H 30

 

Sommes en gare de Shizuoka… mais que peut bien raconter l’employé du JR dans son micro?

 

13 H 55

 

En gare de Mishima. Toujours un temps gris avec des nuages gris qui menacent. Nous avons traversés un endroit un peu plus sylvestre. Montagnes basses et vallées resserrées. La ville de Mishima vu de sa gare en tout cas ne semble pas offrir un grand intérêt. Sinon littéraire?

 

Après cette gare, alternance de tunnels – longs, de montagnes, jurassiennes et de villages… banlieusards,un peu atrophiés coincés entre la voie et la lande industrielles.

 

14 H 18

 

En gare de Shin Yokohama. La banlieue devient très américaines. Grandes enseignes, supers marchés.

 

14 H 25

 

J’ai en tête le «Prévert» de Gainsbourg. Pourquoi? c’est quasiment métaphysique. Je suis peut être venu ici dans une autre vie?

 

14 H 30

 

Longue, très longue banlieue. Toujours de grandes tours. Elles semblent jetées un peu au hasard. Il ne semble pas y avoir d’urbanisme concerté. Impression de constructions au petit bonheur, semées.

 

14 H 33

 

En gare de Shinagowa. (Banlieue de Tokyo?)

 

14 H 40

 

Tokyo, nous voila.

 

C’est assez prodigieux: Osaka: 11 H 40 – Tokyo: 14 H 40. 600 KM en 3 heures mais aucune impression de vitesse, un confort extraordinaire.. et pourtant le train s’arrête partout… Chapeau les mecs.

 

Bof! Tokyo sous la pluie: pas génial comme prise de contact-.

 

Les stations de métro sont gigantesques (je ne vais pas encore faire une comparaison avec «La défense»!). Et avec une valise à tirer, c’est pas évident.

 

A la sortie, pour trouver l’hôtel, SAM, notre guide attitrée, car elle seule lit le japonais, se mélange un peu les idéogrammes. C’est sa mère qui a rectifié le tir. Christine m’étonnera toujours! Il faudra que je lui dise un jour.

 

Bel, très bel hôtel «l'Edoya» et je ne fais pas de pub gratuite. Nous sommes au 4 ème et nos fenêtres donnent sur la rue. Nos 2 pièces, traditionnelles si l’on excepte le poste de télé sont vastes et très accueillantes. Bien sur, comme toujours, il n’ y a pas de chaise. Je traduirai «Japon» par «pays sans chaise». On y vit au ras du sol. Seul vrai problème: cela pue la fumée de cigarette.

 

16 H 00

 

Nous mangeons dans un restaurant (ou plutôt dans un «coffee and restaurant»), le «Jonathan’s». Assiettes de sandwichs et frites.

 

Il pleut toujours et Pierre tire une gueule pas possible. J’attends mon gâteau au chocolat

 

Nous terminons et en route à pied vers le fameux «quartier électronique». il est tout au bout de l’avenue où se trouve notre hôtel.

 

Sur près de 2 km peut être, une suite de buildings étincelant de néons dans la nuit humide, luisante qui est très vite tombée. Les boutiques de PC, d’Apple et de jeux vidéo se succèdent. Pas d’affaires extraordinaires à faire; les prix sont semblables à ceux que l’on rencontre en France. Peut être y a-t-il plus d’innovations (mais je reviendrai sur ce sujet un peu plus loin)

 

18 H 00

 

Nous nous engouffrons dans une station de métro. Direction: l’un des quartier les plus animés de la capitale: «Shibuya». Dès la sortie, on comprend: nous arrivons sur une place immense, cernée de néons et d’écrans géants. C’est la que j’ai compris les termes de «péril jaune» et de «hordes barbares», la trouille des francs devant les Huns: c'est pas qu'il soit effrayant par eux même, mais, sans paraphraser qui que ce soit, ils sont nombreux et là, c'est un vrai problème, surement, pour eux. Incroyable le monde, la foule qui se presse immobile ou en mouvement, allant du métro vers le train et inversement. Dès que le feu passe au rouge, les gens se précipitent et traverse la place non pas à angle droit en suivant des passages piétons mais en diagonale sur la place… c’est géant, gigantesque, titanesque, soufflant… rien à voir avec ce qui existe en France ou aux US (pourquoi je fais toujours des comparaisons idiotes?) il faut multiplier par 10000 au moins ce que vous avez déjà vu de géant- le tout toujours sous la pluie… ce qui n’empêche pas le quartier d’être sympa.

 

Nous cherchons la statue du chien «akira», chien de traîneau japonais dont celui qui est statufié a parait-il sauvé plusieurs personnes bloquées dans le froid… (Il existe la même légende avec les husky dans le grand nord canadien: là les habitants ont été sauvés du typhus)

 

Toute la jeunesse que compte Tokyo ou tout au moins la plus large partie se retrouve sur cette place colossale.

 

Nous quittons ce carrefour pour emprunter une rue, derrière, avec des restaurant et leurs aboyeurs, des boutiques de fringues, énormément de fringues aux enseignes prestigieuses.

 

Je photographie un parfait inconnu qui signe des autographes, genre «boys band». Ensuite, nous  montons avec Pierre au 1er étage d’un passage. Il y a là, la plus grande boutique de guitares acoustiques ou électriques que je n’ai jamais vu.. Les «Fender» côtoient les «télecaster» ou les «gibson», voire les «Las dePaul»et d’autres marques aussi prestigieuses. Les prix sont contrairement à ce que j’ai constaté auparavant pour la micro tout à fait compétitifs et même très intéressants. Pierre se contente toutefois d’un baudrier et de médiators «Beatles».

 

En ressortant, toujours sous la pluie, nous continuons notre tour du quartier et rentrons dans un grand magasin «Loft». j’achète mes mines de critérium qui d’ailleurs sont de qualité inférieure.

 

Autres achats:

 

-       un coca géant pour Pierre assoiffé

-       un sac de voyage et 2 autres, plus petits que Christine aimait bien.

 

19 H 00

 

Nous reprenons le métro pour revenir vers notre quartier. Les wagons sont positivement bondés mais c’est supportable car les gens sont tellement disciplinés qu’il n’y a aucune bousculade.

 

Nous  ressortons dans le quartier électronique et après quelques déambulations nous atterrissons dans un bouiboui sale où nous mangeons très mal. Alors, nous repartons vers le «Jonathan’s» de l’après midi pour manger une seconde fois… mais ce n’est pas mieux: le poulet est gras. En désespoir de cause, nous achetons des yaourts dans une supérette. Christine en profite pour acheter un paquet de cigarette avec un très beau briquet. Elle ne fume pas: c’est pour offrir à Johan!

 

Retour à l’hôtel vers 21 H 30 – 22 H 00 sous la pluie.

 

C’est l’heure parfaite pour essayer les bains japonais au dernier étage de l’hôtel, en terrasse.

 

C’est assez extraordinaire; jugez en plutôt: vous quittez la moquette du palier où vous a déposé l’ascenseur et vous entrez dans un grand vestiaire carrelé: tous le monde à poil… enfin les hommes d’un coté et les femmes de l’autre. Une salle vaste avec un coin où des réservoirs de savon, de shampoing et de savon a barbe attendent devant des tabourets en plastique, minuscules face à de grands miroirs. En dessous les poires de douche. La règle du jeu consiste à se décrasser avant de se baigner et assis au ras du sol, les fesses nues, je le rappelle, sur nos tabourets, pas géant tout de même. Enfin bon, cela, c’est le prologue car ensuite la plongée dans l’étuve dedans ou même dehors sur la terrasse est une sensation formidable… surtout dehors d’ailleurs car il fait froid et il pleut mais bien au chaud dans l’eau: no problem. Ensuite un petit tour au sauna réservé aux hommes (pas mon truc! trop chaud) étuve glacée pour ceux qui osent: moi je le fais mais Pierre se dégonfle. le parcourt se termine dans une salle où l’on se sèche les cheveux et où l’on se coiffe avec une brosse passé dans un four à micro ondes! Pour ceux qui le souhaitent, un salon de relaxation tend ses fauteuils ou permet de prendre sa tension en regardant la télé…

 

Très sympa, vraiment très bien ces bains et très drôle la tête de pierre quand il a vu débarquer 2 mecs à poil prendre leur douche.

 

23 H 00.

 

Extinction générale des feux en dépit de la télé qui présente en boucle les jeux olympiques d’hiver au Canada car une japonaise a gagnée une belle médaille en patinage artistique je crois.

 

Il fait très chaud dans les chambres car les fenêtres ne s’ouvrent pas.

 

 

27 FEVRIER 2010

 

7 H 45

 

En fait, les fenêtres s'ouvraient bien mais nous ne nous en apercevons que ce matin.

 

Douche rapide: nous sommes propres après le bain japonais du soir et petit déjeuné dans la salle de restaurant de l’hôtel au -1. profusion de plats toujours très soignés mais difficile à avaler pour nos estomac de français dès le matin: le poison cru et les algues, les 1000 et une sorte de riz... dur très dur. J’européanise mon petit déjeuné: 2 gobelets de café et 3 tasses de thé anglais + 3 petit pains au lait et 2 torsades au chocolat. _

 

10 H 00

 

Faux départ pour le marché aux poissons: retour vers l’hôtel pour emprunter des parapluie... il pleut sur Tokyo (excellent titre de polar) et enfin vrai départ vers la bouche de métro. Nous  partons en amoureux avec Christine car les enfants restent devant la télévision à regarder les jeux olympiques d'hiver...

 

Je comprends de mieux en mieux comment fonctionne le métro de Tokyo. (A noter qu'aux heures de pointe, le wagon de queue est réservé aux femmes seules: cela ne s'invente pas)

 

Or donc, nous prenons le métro à Sueheracha (station G14) ligne jaune (Ginza) jusqu'à Ginza (station G9) puis changement ligne grise (Hibiga) ligne 9 (station HO9) jusqu'à Tsujiki (station H 10) (A noter que la distance séparant les 2 lignes en correspondance sont affichée dans chaque station...vu la superficie des stations en question cela est souvent décourageant)!

 

A la sortie, un grand monument (architecture soviétique) peut être un musée ou mieux une université?  Toujours ce mélange d'ancien et de moderne, intimement liés. Vu dans le métro par exemple: Mulan... une jeune fille en costume traditionnel avec socques en bois tenus par un lien entre les deux orteils médians...entre 2 femmes plus âgées: peut être l'emmenaient elles chez la marieuse?

 

11 H 00

 

Le quartier du marché aux poissons de Tokyo est impressionnant par sa superficie et par le monde qui y évolue professionnellement ou non... C'est tellement vaste que nous n'avons pas le temps d'aller jusqu'au bord de mer et même à cette heure là, la foule des acheteurs particuliers ou professionnels est encore impressionnante.

 

L'ambiance un peu suranné des bâtiments et des ruelles, du labyrinthe de ruelle de ce quartier, une ville dans la ville est un peu similaire à ce que j'ai connu tout gamin dans le quartier des halles de Paris: un mélange de professionnalisme et de badauds bon enfants, on dirait «bobo» aujourd'hui.

 

Dans les ruelles, des échoppes pleines de monde, des étals sur le trottoir tellement que l'on, peut à peine circuler. On y vend tout ce qui gravite autour du monde du poisson, depuis sa pêche, sa conservation, sa découpe et sa cuisson: les couteaux sont de véritables sabres (cela est il étonnant au pays des samouraïs? ) les marchands d'algues sont légion et l'air sent le sel et le goudron des calfeutrage des barques de pêche.

 

Il faut marcher longtemps (comme toujours au Japon) avant d'atteindre la halle proprement dite où l'on trouve une ambiance de marché aux puces:il y a la même «lumière», la même antiquité des équipements... (ma comparaison est difficile a expliquer)

 

Attention dans les allées aux petits triporteurs avec leur moteur électrique ou 2 temps qui pétaradent d'enfer et qui roulent à tombeau ouvert sans prendre garde aux touristes qui se baladent le nez en l'air.

 

Beaucoup de camions antiques dont certains proviennent des surplus américains de la (provisoirement) dernière guerre mondiale. Une impressionnante montagne, un Himalaya de boite en polystyrène juste à l'entrée.

 

La halle comme je le disais, est très vieille et la lumière, de simple quinquet, lampes jaunes comme chez mes grands parents, en 110 Watts, mais en dépit des cargaisons de poissons et de coquillages sur les étals, tout cela ne sent absolument pas mauvais. Tous les vendeurs et manutentionnaires ont des jets d'eau en batterie et manient les balais lave pont sans arrêt.

 

Les poissons... c'est là qu'on se rend compte de l'importance du poisson dans la nourriture nippone... il y en a de toute forme, de toute espèce, de toute couleur...énormes et morts ou petits et grouillants. Coquillages énormes et moules imposantes... monceaux de bulots et d'autres dont le nom m’échappe. Je pense au capitaine Nemo qui vivait de la mer.

 

Peu de bruit pourtant du moins à cette heure de moindre activité.

 

Un mot, un seul (mais ai je su le rendre dans ces quelques ligne griffonnées à la hâte?): Démesure.

 

C'est Zola au pays de la mère Tatin si l'on accepte de remplacer les tartes par des sushis.

 

Car il faut parler «sushi»: un sujet sérieux ici.

 

Au retour, vers le métro, dans d'autres ruelles,des restaurants à sushi devant lesquels d'interminables files d'attente se forment... manger des sushis vers 11 H 30, bof très peu pour moi ; il faut dire que mon estomac est un peu détraqué ici.

 

Nous reprenons le métro à Tsujiki jusqu'à Hibiya (station H07) ligne bleue en correspondance (ligne I) jusqu'à Otomachi (station I09). (je donne tous renseignements sur les lignes et les stations parce que le réseau et les stations, les correspondances sont tellement longues et grandes qu'en suivant cet itinéraire, le voyageur européen gagnera beaucoup de temps.) nous  retrouvons Pierre et Samantha à Otomachi,station la plus proche des jardins de l'empereur.

 

Que dire des jardin du palais de l'empereur? Oui, qu'en dire? Décevant, rien à voir donc «keep out» comme répètent tous les 200 mètres les pancartes plantés là un peu menaçantes... c'est la réitération qui est énervante de même que les flics à mine patibulaire qui garde les portails clos. On se croirait à W.DISNEY, un W.D sans attraction, sans enfants et sans couleur... et en plus il pleut, il pleut toujours.

 

Rien à voir si ce n'est:

1.   des douves avec canards

2.   des murailles tristes

3.   un palais moins beau que le château d'Osaka ou le palais de Mulan dans le même genre

4.   des gravillons

5.   des pins mal taillés (ce qui est rare dans ce pays)

6.   des pelouses jaunâtres

7.   au loin une pale imitation de la tour Eiffel, couleur Tintin et Milou, rouge et blanche à damier... non vraiment KEEP OUT

 

nous reprenons, toujours sous la pluie, le métro à «Hibiya» (station H 7) pour Ginza, l'un des quartier les plus chics de Tokyo. L'ambiance y est bien plus chaleureuse que dans le parc de l'empereur. La grande avenue de Ginza est rendue piétonne, surement en prévision du marathon qui doit se courir demain, dimanche 28 février.

 

J'aime beaucoup ce quartier; Nous visitons les grands magasins du Printemps,de Laduré où nous  achetons des macarons pour nos logeurs d'Osaka ou plutôt de Suita.

 

14 H 00

 

Avant d'aller manger, nous allons acheter une veste pour Pierre chez Uniqlo... Il a froid dans l'humidité pluvieuse de la ville.

 

Nous déjeunons dans un burger, dans une galerie commerciale, sous la ligne du JR. Le burger s'appelle «MOS» pour Mountain, Ocean et sun...   «Mountain» je veux bien avec le fuji que nous n'irons pas voir car trop loin. «Ocean» moins d'accord car ici la mer se cache sans cesse, on ne la voit pas... quand à «Sun»: il pleut, il pleut toujours... on se croirait en Écosse. On goute aux macarons de «Laduré»... c'est typiquement français cela: on peut en manger toute l'année à Paris... mais non, il faut être au pays du «soleil» levant pour y sacrifier!!!

 

15 H 00

 

départ vers un autre quartier, celui ou s’élève la tour du gouvernement (c'est notre 7ème arrondissement à nous) le quartier des ministères.

 

Là également, la préparation du marathon du lendemain bat son plein. Dans la station de métro aussi large que 10 halls de notre RER, des agents de police flèchent le chemin entre la sortie du métro et les quai à l'aide de ruban blanc et rouge.

 

La tour par elle même est également une prouesse architectural, le hall est impressionnant (le personnel de l'office du tourisme est hyper sympathique) et l'ascenseur pour monter dans les étages très rapide (a noter la présence d'une liftière...). Depuis le 43 ème étage, on découvre la ville. Et de là haut on s'aperçoit qu'ici, il n'y a pas de véritable plan d'urbanisme, les tours ont poussés dans un désordre «ordonné» car l'ensemble est agréable à regarder, comme un océan de toits et de volets solaires... et de temps à autre, l’œil est arrêté par une réalisation etonnante, sorte de défi aux lois de l'équilibre, de l’esthétique aussi parfois.

 

Un restaurant et des souvenirs à cet étage où les touristes sont légion.

 

Nous redescendons et reprenons le hall gigantesque évoqué ci dessus. Tokyo c'est aussi cela: cette vie, ces commerces enterrés ou au contraire situés dans les étages... combien de restaurants, de commerces de toutes nature sont montés au 9ème étage... chaque centimètre carré compte...

 

Étonnamment aussi, toujours, face aux aménagements urbains pour les handicapés. A Tokyo, Le nombre de plaques en brailles sur les distributeurs de billets et les rampes d’escaliers du métro est vraiment impressionnant.

 

Et que dire aussi de la discipline, de l'ordre qui règne en ville et notamment dans les transports en commun. Sur les quai, les gens attendent sur 2 files exactement sur la marque peinte au sol, marque qui indique l'endroit où la porte va se trouver à l’arrêt du métro. Dans les escalator, les files se forment à droite ou à gauche suivant que l'on se trouve à Tokyo ou a Osaka... on se demande du reste pourquoi car il ne viendrait à l'idée de personne de courir dans les escaliers mécaniques et de doubler son voisin... question d'éthique...

 

16 H 00

 

Nous quittons la gare des ministères. Je n'ai pas trouvé de version des fleurs du mal en japonais au libraire «enterré».

 

Nous partons à pied mais devant la cohue nous renonçons et nous reprenons le métro: moi qui à Paris n'emprunte jamais les transports en commun, je suis servie.

 

Nous arrivons en fait tout au nord de «Ginza» dans un quartier surnommé «les Champs Élysée». Pour arriver à cette avenue ainsi baptisée, il faut emprunter une petite ruelle qui monte et sinue, où se bouscule une foule très jeune. Nous tirons de l'argent dans un DAB d'une supérette.

 

Nous traversons l'avenue, un peu triste et tentons de trouver un endroit où s'assoir et boire un verre. Très difficile car les bistrot sont plein de gens qui viennent de faire leur shopping. Nous trouvons encore un burger, très excentré et qui pue la fumée de cigarettes.

 

La nuit tombe. Nous avons un long voyage en métro semi aérien pour rentrer à l’hôtel ou nous nous reposons 1 heure.

 

20 H 00

 

Nous repartons chercher un restaurant pour diner. il fait froid et il pleut...

 

 

28 FEVRIER 2010

 

 

Debout à 8 H 30 mais je suis réveillé depuis longtemps à cause de la pluie qui bat contre les vitres. Bonjour le marathon: ils ont intérêt à prendre des palmes.

 

Comme la veille, avec Christine nous avons transformé le petit déjeuné asiatique en petit déjeuné européen. Seuls les enfants ont joué le jeu. Mais franchement pas envie de poisson, d'omelette et de riz aussi bon soit il. J'ai pris comme la veille 3 ou4 gobelets de café et 2 ou 3 de thé anglais. Seul l'odeur qui vient des cuisine me dérange un peu. Je suis un bien piètre voyageur. Mais en voyage toutes les fois où je le peux je me rapproche de mes habitudes alimentaires: cela m'évite bien des désagréments gastriques voire pire...

 

A la télé, en surimpression des images des jeux olympiques, la carte du japon avec l'indication du tsunami qui arrive sur les cotes à la suite du tremblement de terre qui à secoué l’Amérique du sud de l'autre coté du Pacifique. Une vague de 1 mètre arrive sur nous vers 13 H 00. Elle en fait tout de même 3 plus au sud et elle arrivera vers 16 heures à la hauteur d'Osaka.

 

Juste une remarque un peu triviale s'agissant de l'exeguité japonaise: leurs WC sont vraiment très étroits: mes genoux ont du mal à se caser contre la porte. En parlant de mes genoux, l'humidité n'est vraiment pas excellente pour moi car j'ai vraiment mal: mais allons: gardons la lèvre supérieure rigide!

 

10 H 30

 

Départ, sous un déluge, avec Christine, pour acheter 3 parapluies transparents (la grande mode ici: dans la foule, on voit au travers pour se diriger et ne pas blesser les passants qui arrivent en sens inverse). Nous en trouvons à 500 yens pièce (4 euros à peu près) chez un marchand de micro ordinateur. J'en profite pour acheter un nouveau casque pour mon I POD. (400 yens soit 3 Euros 20).

 

Tout en marchant la tête rentrée dans les épaules à cause de la pluie, du vent et du froid, nous  constatons que les entreprises de travaux publics travaillent également le dimanche!

 

11 H 30

 

Nous quittons définitivement notre hôtel «Edoyat», une adresse à retenir ne serait que pour leurs bains du soir!

 

Direction le train et la station du JR. Toujours sous la pluie. Nous traversons un quartier très commerçant. Cachet très chinois:on se croirait dans le Lotus Bleu... fouillis d’échoppes et de bazars d’extrême orient d'où s’échappent d'étranges odeurs, certains franchement désagréables... suspects?  Et où s'imposent au dessus de tout un peu comme un point d'orgue, les fragrances des restaurants si nombreux ici.

 

5 ou 10 minutes après, la gare et surtout le halls souterrain immense comme d'habitude, qui semble encore plus immense lorsque l'on tire une valise lourde comme un âne mort pas sa poignée non extractible.

 

Longue, très longue attente pour déposer notre valise à la consigne. Les automatique seraient complètes: du fait de l'affluence  liée au marathon?.. en tout cas, elles n'ont pas de clef sur leur porte comme c'est le cas partout dans le monde. Mais on n'a pas peut être tout compris.

 

12 H 00

 

Nous reprenons la même ligne du JR mais en sens inverse vers Uneo et son parc.

 

Conseil à toi ami touriste: il faut avant ton départ (car dès que tu mets le pied au Japon, c'est impossible), acheter un pass forfait JR. Un simple aller et retour Osaka- Tokyo l'amorti et ensuite c'est comme si l'on voyageait gratuitement.

 

À l'arrivée à Uneo (10 minute de la gare de Tokyo central), le temps s'est brusquement amélioré. Le tsunami et le marathon sont passés...Soleil d'hiver, humide et frais.

 

Nous entrons chez un italien juste devant la gare; 4 places se libèrent car le restaurant était complet à notre arrivée comme c'est souvent le cas dans ce pays. Pasta carbonara et une chope de bière pour moi.

 

Ensuite, tour du quartier commerçant... très très chinois ou tout au moins dans la tradition que je me fais de la chine des estampes c'est à dire surpeuplé avec des échoppes et des devantures surchargées.

 

Notons tout de même des exception à ces vieux commerces:

 

-         une boutique de jeux électroniques et notamment de toutounes comme à Royan: pierre et Samantha n'ont rien gagné.

-         Un vendeur de petits chats et chiens (pet shop! ): très suspect, une femme de très petite taille genre espionne dans J. Bond m'a interdit de prendre des photos des bébé chats dans leur cage. Les prix sont prohibitifs.

 

Tout autour de Tokyo, un boulevard circulaire. Le métro ou le JR aérien le suivent du haut de leur tablier de fer. C'est le long de ce boulevard ou en dessous du métro et dans les ruelles adjacentes que l'on trouve ces commerces, cette ambiance qui, à la fois, me fascine et me déplait dans le vieux Tokyo à l'urbanisme anarchique, c'est à dire inexistant.

 

Nous entrons dans le parc, toujours cerné de tours, d'immeubles. C'est cela qui nous fait prendre conscience du manque de place ici.

 

Le parc compte en fait 2 zones:

 

        - dans la première, il y a les temples avec leurs gongs, quelques moines et leur distributeurs d'horoscope gros comme des papillotes de papier. Sur celui que Pierre a acheter il est écrit qu'il doit travailler: c'est incroyable même les dieux japonais savent qu'il ne fout rien au lycée. Comme d'habitude Pierre et Sam sont abordés par un vieux japonais qui leur raconte sa vie.

-         et puis il y a une seconde partie, pour les enfants, pour les badauds aussi et les touristes (qui sont de grands enfants). Celle du zoo et de la fête foraine avec sous un barnum une sorte de foire commerciale où se vendent des articles d'artisanat: plat, vases... et des denrées typiques de certaines régions repérées sur un grande carte à l'entrée de la tente.

 

 

Christine et les enfants mangent une glace à l'ombre des arbre que le Général Grant a planté lors du voyage qu'il a effectué ici après avoir laissé ses responsabilités gouvernementales.

 

Beaucoup de gros chats gras dans ce parc, des pigeons et surtout d'énormes corbeaux au bec énorme: véritable croc de boucher. D'immondes charognards j'ai l'impression: je plains les pigeons et leurs bébés.

 

15 H 15

 

Retour à Tokyo central. Contrairement à ce que l'on pensait et à ce qui à motivé notre retour si tôt à la gare, il n'y a presque personne au comptoir pour retirer les valises.

 

A l'inverse nous galérons pour trouver 4 places dans un café pour attendre devant un verre et surtout assis (car depuis le matin, nous marchons) notre «Shimazen»

 

Enfin, un endroit où se poser: le Burdigala! (Bordeaux en français ou plutôt en latin. Toujours cette sympathique attirance des japonais pour la boulangerie, la pâtisserie et la gastronomie française. Si j'avais su je n'aurai pas fait d'études mais un CAP de boulanger- pâtissier et je serai venu ouvrir une boutique ici avec Christine. Je la vois bien en tablier blanc pour servir les croissants aux chalands du Japon.

 

Bu un café noir genre starbuck: ils ont encore beaucoup de progrès à faire en terme de bon goût: non je suis méchant: il était très bon.

 

16 H 10

 

Nous attendons toujours. J'ai mal à la gorge; la pluie de Tokyo m'a fait prendre la crève. Comment dit on aspirine en japonais? vite mon dico!

 

17 H 03

 

Départ à la seconde près du Shimazen. Nous avons assisté au spectacle incroyable, au ballet devrai je dire d'une brigade de femmes de ménage en blouse rose avec gants et masques qui disposent d'une dizaine de minutes entre l'arrivée et la descente des voyageurs et le départ en sens inverse de la rame avec sa fournée de voyageurs. Elles n'ont que 10 minutes au plus pour passer l'aspirateur, faire les vitre, changer les protèges appuie tête et retourner dans le sens de la marche les fauteuils. L'organisation est militaire; aucun temps mort!

 

C'est parti pour 3 heures et 600 kilomètres à 200 de moyenne. Aucune sensation de vitesse; juste un léger mal de tête et mal de cœur mais cela vient surement du coup de froid que j'ai pris: j'ai de plus en plus mal à la gorge.

 

17 H 20

 

Christine me montre au loin des tentes bleues plantées le long d'un fleuve ou d'un canal. J'aime voyager avec elle car elle a l’œil pour voir tout de suite le détail, la chose à ne pas manquer, celle qui va marquer le voyage ou la promenade.

 

La pauvreté existe belle et bien ici. Elle se cache dans les fourrés des parc et dans les friches industrielles. Le miracle économique n'est pas pour tout le monde. Il y aurait beaucoup à dire, a lire et à écrire à ce sujet.

 

17 H 40

 

Le wagon est bondé. J'ai branché mon I POD et j'écoute «mother nature son» des Beatles. Le néon asperge le wagon. J'ai brusquement une sensation de déjà vu, de déjà vécu.

 

C'était il y a 40 ans, en Yougoslavie... même fatigue dans un train bondé dans la lumière du néon, cavalant dans la nuit incertaine.

 

18 H 10

 

Très long arrêt à Shizuoka. La foule descend, certainement en correspondance. Mon voisin, un jeune étudiant surement qui a compulsé son parcours plusieurs fois, est remplacé par une vieille replète. Elle picole à même un flacon dont elle dissimule l'étiquette dans un sac en plastique. J'en conclu peut être trop rapidement que c'est de l'alcool. Voyagerai je avec une pocharde?

 

18 H 14

 

On repart. C'est à nouveau plein. Les gens doivent rentrer de week-end. Les première voitures, en tête, ne comptent pas de places réservées... mais elles sont complètes. Les voyageurs se replient vers notre wagon. Il commence à y avoir du monde dans le couloir.

 

18 H 35

 

HAMATMATSU; Encore beaucoup de monde à la descente aussitôt remplacé par de nouveaux voyageurs. les wagons sont plein comme des œufs et les néons criardes toujours à en faire mal aux yeux.

 

Toujours mal à la gorge et au ventre. De légers frissons aussi. J'ai vraiment pris froid dans la pluie de Tokyo!

 

19 H 05

 

Nous arrivons dans une heure toute ronde et de plus en plus mal à la gorge.

 

Une enseigne au néon, dans la nuit. «madras» shoes – Italy

 

De l'eau: un canal? Nous sommes à Nagoya

 

19 H 35

 

Ma vieille japonaise s'est mise à bouffer un truc entouré d'algues et qui renifle sévère. Vraiment dingue, surtout qu'on ne peut pas ouvrir les fenêtres. Vite, qu'on arrive. Juré, le 1er japonais qui s'assoit à coté de moi dans le TGV, je lui dégaine sec sous le pif, un sandwich Maroilles bien coulant...hop!

 

20 H 05

 

Enfin arrivé à SHIN OSAKA (vérifier ce que signifie shin par rapport à shi  )

 

Presque personne au regard de la foule de Tokyo. Osaka est vraiment en province: nous traversons une gare presque à échelle humaine.

 

Nous allons chercher une ligne d'un autre réseau (un métro je pense). Pour un type qui à Paris ne prend jamais les transports en commun je me surpasse ici, non? Il faut dire que quand j'essaie le RER par exemple, il est soit en grève, soit en panne...

 

Nous allons rejoindre Clinton, le copain de Sam, avec qui nous avons rendez vous dans un resto à sushis. Reste à trouver le restaurant en question qui est en banlieue d'Osaka.

 

Nous roulons dans la nuit, entre les voies d'une autoroute. Un instant cela me surprend et puis je réalise que tous les matin en allant travailler nous voyons la même chose sur le pont de Neuilly-sur-Seine à la Défense... la ligne 1 roule au milieu de la route.

 

Nous descendons à une station... loin, loin de tout, on se croirait dans un film d'hitchcock! A no where station et là, crac la panne. Samantha est perdue. Elle n'est jamais passée par là pour aller dans ce restaurant. Elle ne sait pas y aller. Je suis mort. Ras le bol de tirer à bout de bras une valise lourde comme une vache décédée.

 

Et puis miracle, un japonais, 40 ans environ, nous vient en aide en interpellant l'employé de la station qui dormait à son guichet. Je ne comprends pas ce qu'il lui dit mais, ce n'est surement pas sympa...en fait, le dormeur est le chef de station. Il est coiffé comme un O'Cédar! Il nous indique mollement un endroit sur la carte murale toute en japonais. 

 

Notre «sauveur» décide de nous accompagner. Il marche vite, la vache! Moi, je traine la patte loin derrière toujours attelé à ma valise. Je me croirai dans «Godot». Il discute avec Pierre.

 

Lorsqu'il nous laisse, nous sommes en vue du restaurant. Je comprends mieux sa sollicitude quand j'apprends qu'il a beaucoup voyager. Il faut avoir voyager pour comprendre lorsque des touristes amateurs sont en galère.

 

Le resto est au bord de l'autoroute que nous longions avec le train.  C'est plus long que je ne le croyais. Je suis mort, raide, épuisé...

 

j'arrive après tout le monde en nage. Clinton est là. Il nous attendait. Le resto est plein. Il y a au moins 15 minutes d'attente. Je m'en fous. Je me carre dans un fauteuil. Je ferme les yeux. Pour un peu, dans le bruit des petits wagonnets de sushis, je m'endormirai.

 

Enfin, nous sommes autorisés à rejoindre une table devant le circuit cliquetant des sushi. J'en mange plusieurs avec un ½ litre de bière, de la Kirin, ma préférée...

 

L'ambiance est bon enfant. C'est plein de familles et d'amoureux. Devant Pierre, la pile d'assiettes devient vertigineuse.

 

Régulièrement, de temps à autre, il faut mettre les soucoupes, 5 par 5, ayant contenues les sushis dans une trappe qui automatiquement enregistre ainsi le nombre avalé et par conséquent le montant dû. Une loterie style casino avec les cylindres défilant permet d'en avoir des gratuits. Nous, bien que le nombre pour 5 personnes affamées soit astronomique, nous n'en gagnons qu'un seul... bof!!!

 

Par contre, nous n'avons jamais obtenu le gratin que nous avons commandé, mais faut il le regretter?

 

Les enfants rentrent à kandi mae à pied. Je n'ai pas encore bien repéré la topographie. Nous nous devons prendre la même ligne qu'à l'aller pour reprendre à Umeda le métro pour Suita. Bien franchement, je suis perdu.

 

Échange un peu vif avec Christine pendant que je me ré attelle à ma valise sur les aptitudes de chacun à voyager à l'aventure. J'essaie d'expliquer que pour moi, il ne faut pas confondre «aventure» et «improvisation». L'aventure ne s'improvise pas mais bien au contraire se prépare soigneusement, à l'avance et demande que l'on se ménage pour arriver au bout... pas qu'on se tue en tirant une valise. Nous sommes épuisés. Nous nous endormons rapidement dès que nous nous allongeons sur nos futons.

 

 

1ER MARS

 

Réveillés à 7 H 00 mais levés seulement à 8 H 00.

 

petit déjeuné japonais:2 sardines fumées: bof!

 

10 H 15:

 

Halte au coffee bar devant le JR. Bu un café pour 400 yens. A côté, dans une supérette, je trouve (enfin) des mines de criterium impeccables.

 

Les enfants sont en retard. Nous avons manqué le train de 11 H 06. prenons celui de 11 H 21. L'allée pour Kyoto, notre destination du jour, coute 5,60 yens pour 35 minutes de voyage dans un train de banlieue très peu confortable. Les banquettes sont parallèles à la marche du train.

 

11 H 55

 

La gare de Kyoto est une splendeur d'architecture moderne. La voute de métal et de béton, grandiose s'élève au moins à 40 mètre au dessus de nous. Je découvre une volée d'escalator qui montent droit vers le 10ème étage. Nous les empruntons, c'est vertigineux. A chaque palier, des magasins de luxe, de vêtements surtout.

 

Au 10ème, le panorama sur la ville, en dépit d'un ciel gris et bouché, est splendide. Nous trouvons tout là haut près de la plateforme pour hélico, un restaurant italien digne d’intérêt et de toute les façons nous avons faim.

 

Nous mangeons excellemment bien pour 7000 yens. Le pain est à volonté. Il y a même de la baguette et comme toujours, des petits verres d'eau glacés nous sont servis à volonté; La viande et les pommes de terre en papillote sont vraiment excellentes.

 

Nous redescendons sur terre. Direction la gare routière pour découvrir notre premier temple. Cela tombe bien: Kyoto est la ville aux mille temples.

 

Le réseau de bus est très bien organisé. Nous avons pris des pass pour la journée: solution que je recommande, le pass ne coutant que 500 yens pas personne.

 

Nous traversons une ville assez grande sous un ciel noir. Après un premier changement, l'autobus, le n°100, nous dépose en bas de la ruelle qui mène au temple «Kiyomizu». Les autobus stoppent automatiquement leur moteur au feu rouge. Il faut mettre le pass dans une machine automatique pour sortir et le machiniste, d'une voix monocorde remercie chacun d'un «aligato gozaïmass»

 

13 H 15.

 

Longue, longue montée pour arrivée au temple. De part et d'autre de la rue, boutiques de souvenirs et bistrots. C'est l'ambiance que l'on trouve dans tous les endroits touristiques de la planète. Je m'attendais à plus de spiritualité!

 

Nous arrivons enfin dans l'enceinte du temple de «Kiyomizu». C'est un haut lieu de la religion et de la philosophie ZEN. Je vous laisse découvrir son histoire et celle de l'école zen qui l'accompagne dans tout bon guide touristique qui se respecte.

 

L'entrée s'élève à 400 yens par personne. A l’intérieur, myriade de petite chapelles dont beaucoup recèlent des magasins de souvenirs: les moines d'ici non plus ne s'appauvrissent pas!

 

De la haut, splendide panorama sur Kyoto au loin et encore fait il aujourd'hui très sombre, très nuageux. L'horizon est bouché. On aperçoit la tour rouge et blanche.

 

Beaucoup de monde, des jeunes et des jeunes filles qui boivent l'eau des fontaines avec les tasses à long manche que l'on trouve abrités sous une paillote. Y a t il un lien avec le mariage ou la pureté ou la fécondité? je ne sais pas: pas eu le temps de demander.

 

Retenir aussi cette légende qui veut que celui qui ose sauter du haut de la terrasse, donc à 40 mètres au dessus du ravin, aura de la chance toute sa vie... s'il en réchappe. mais avoir de la chance en fauteuil roulant: c'est quoi exactement?

 

Pierre se fait remarquer par des jeunes filles gloussantes en marchant les yeux fermés entre 2 rochers sacrés, distants de 25 mètres environ. Pas compris ce que cela amène si l'on arrive droit sur la pierre de but?

 

En redescendant par la ruelle touristique, Christine et pierre s'achètent des kimonos et en choisissent un pour Éliane. Plus loin, je trouve le figurine du méchant dans le théâtre «kabuki». Elle est splendide et je l'achète.

 

Nous repartons par un autre autobus. Le second temple que nous aurons le temps de visiter est de l'autre côté de la ville. Mais cela vaut le déplacement: c'est le plus beau des mille et un temples de la ville: le temple d'or.

 

Nous traversons les quartiers pauvres de Kyoto. C'est triste.

 

15 H 00.

 

Nous arrivons au temple. Beaucoup moins de marchands. Il pleut. L'entrée est aussi de 400 yens. (tarif unique?)

 

Ce temple est beaucoup plus solennel que le premier. Au milieu d'un lac parsemé d'ilots, le temple se mire dans l'eau et multiplie les facettes de sa beauté. L'or se reflète dans l'argent de l'eau: étrange et sublime alchimie.

 

Des iles, des oiseaux, des plantes exotiques, des sentiers qui se perdent dans la foret. Un silence caressé par le bruit de la pluie qui tombe toujours; il fait froid et humide mais c'est beau alors on ne râle même pas contre le mauvais temps.

 

Pierre, après moult tentatives vaines, réussit enfin à placer une piécette de quelques yen dans un vase de pierre cerné par les pièces ayant ratés leur but. Le long du sentier sylvestre, beaucoup de statues, simple pierre mal dégrossit souvent, revêtu d'un linge, d'une robe rouge: la aussi il faut que je cherche la signification de ce rite étrange presque effrayant: je pense que le caractère funéraire est évident.

 

Retenir ce site et y revenir par beau temps quand l'or luit sous la caresse du soleil.

 

16 H 00.

 

Retour vers la gare par l'autobus 101 express. Nous retraversons la ville: Alternance de quartiers pauvres où les masures sont de tôle et de bois et de quartiers riches aux villas de pierre blanches devant lesquelles sont garées des limousines blanches également. Des temples, beaucoup de temples, presque à chaque carrefours, humbles ou imposants, minuscules ou démesurés.

 

De nuit, la gare est encore plus impressionnante; surtout avec la tour derrière la verrière. Très star war: on est au 23ème siècle.

 

Nous remontons au 10ème étage, chez notre italien pour prendre un «4 heures».j'ai pris un gâteau au chocolat avec un expresso. Pierre est à la tarte aux fraises, Christine et Sam se partage un mont blanc tout à fait honnête. Il faut compter 20000 yens pour ces agapes.

 

Panorama vertigineux depuis la terrasse au 10ème étage sur la dégringolade des escalators. Nous nous arrêtons dans des boutiques very smart. Le coin «papeterie» où les stylos sont splendides et relativement peu cher reçoit bien sur ma visite.

 

Au 5ème étage, nous tombons sur un spectacle vraiment fascinant: une foule d'employés prépare, met en place tout un marché: un mot me vient, il n'est pas péjoratif dans mon esprit: fourmilière...

 

19 H 00

 

De retour à Suita, nous passons au Ryokan pour prendre le linge sale (Sam a une machine à laver) et mon disque externe.

 

En route vers Kandi Mae.

 

Je sauvegarde plus de 400 photos. Il pleut à verse.

 

21 H 00

 

Nous partons manger dans le quartier étudiant. Pour 5000 yens, à 4 très bon repas et 2 cocktails pour ces dames.. je me contente d'une Kirin excellente et surtout très légère.

 

22 H 30

 

Nous rentrons au ryokan, trempés par une pluie battante, lourde... et noire: la pluie d'Osaka. En m'endormant, je me dis que cela ferait un excellent titre de roman. Heureusement, nous avions nos parapluie transparents de Tokyo...

 

Demain, Nara.

 

 

2 MARS 2010

 

6 H 30

 

Dès que je suis réveillé, je m'occupe tout de suite de:

 

-         la chaleur en branchant le radiateur électrique

-         des batteries de téléphone et de l'appareil photos

 

Il fait gris et froid mais il ne pleut plus. Beaucoup de voyageurs ce matin dans l'auberge. Cela pue la cigarette et j'ai trouvé une soucoupe pleine à ras bord de mégots dans la salle de bain. L’extrême-orient est le seul endroit de la planète où l'on fume encore comme des cheminées d'usine. En tout cas pas très sympa dès le matin.

 

Quelques mots sur le coût de la vie ici qui est souvent le principal soucie des touriste, le Japon ayant, à tort ou à raison la réputation d'un pays cher. C'est pour cette raison que je donne le plus souvent possible le prix des repas que nous prenons.

 

En fait, le coût de la vie, ici, est sensiblement le même qu'en France... encore faudrait il que je connaisse le montant des salaires et des pensions au Japon..

 

-         sur la base de 100 yens = 0,80 euro

        - le ticket de métro pour kandi Mae, soit 2 stations de métro ou environ 5 minutes de         voyage: 150 yens ou 1,20 euro

-         pour Umeda, la gare d’Osaka, 15 minutes de RER: 220 yens soit 1,80 euro

-         pour KYOTO, 30 minutes de voyage, 600 yens soit 5 euros

-         pour NARA, 1 heure de voyage, 700 yens soit 6 euros

 

Beaucoup plus cher est le TGV japonais, le Shimazen, puisque de Tokyo à Osaka aller et retour soit 1200 KM, il faut compter 27000  yens soit  240 euros. (Conseil à toi ami touriste: il faut avant ton départ car dès que tu mets le pied au Japon, c'est impossible acheter un pass forfait JR. Un simple aller et retour Osaka- Tokyo l'amorti et ensuite c'est comme si l'on voyageait gratuitement. )

 

Pour les autobus, moins pratiques et moins nombreux à Osaka, la place est de 220 yens. Il faut bien sur dès que cela existe préférer les pass comme à Kyoto (500 yens)

 

Les transports en commun qu'il s'agisse du Japan Railway ou du réseau hankuy (du nom d'une famille très riche à qui appartient le quartier d'Uméda où le subway arrive) sont très prisés ici. Les stations qui sont organisés en immenses moles souterrains sont surpeuplés.

 

Il y a peu de voitures à Osaka. Je pense que nos logeurs qui possèdent un véhicule font figure d'exception. Je n'ai pas vu d'embouteillage, jamais. Pourtant le réseau d'échangeurs routiers est impressionnant, notamment à la gare de Suita. A l'inverse, beaucoup, énormément, de vélos, de 2 roues à moteur, surtout et principalement sur les trottoirs. Il faut faire attention.

 

Un touriste trouve facilement à se loger s'il accepte les conditions certes confortable mais rustique des auberges (Ryokan) Vive les futons et autres tatami pour environ 10000 yens (80 euros) la nuit pour 2 personnes, petit déjeuné compris

 

Beaucoup de resto portent des noms américains (burger truc). L'avantage est que c'est propre et d'un prix «doux». Pour un plat de viande et de riz il faut compter environ 1500 à 2000 yens en moyenne. Ajouter 500 yens pour une bière Kirin. Le café est à 400 yens. Servie avec verre d'eau glacée et serviettes chaudes pour les mains, il est excellent.

 

Un repas pour 4 personne coute environ dans un établissement correct environ 8000 yens; le record est de 2500 yens dans un bouiboui de Tokyo...

 

Comme déjà dit supra, La plupart des temples historiques de Kyoto sont payant: 400 yens.

 

10 H 00.

 

Au départ du ryokan, nous passons par de petites ruelles qui donnent directement ou presque à la gare. Puis, nous parcourons Suita à la recherche d'un «7 to 11», une supérette où l'on trouve un DAB et bien sur il y en a partout sauf à Suita! En plus il faut savoir que les banques ne délivrent pas d'argent, en tout cas pas aux étrangers possédant une belle visa flambant neuve (une autre hypothèse somme toute plausible serait que nous n'ayons rien compris aux explications laborieuses  d'un employé dans une première banque puis à celle d'une jeune femme dans la seconde.)

 

Cette recherche nous permet tout de même après le petit déjeuner prit au coffee shop, de découvrir, jouxtant la gare, un grand centre commercial avec un Uniqlo où je trouve pour une fois des vêtements plus colorés que ceux destinés d'habitude, aux hommes.

 

11 H 15

 

Arrivée des enfants et Départ par le réseau «J.R.» pour Osaka central (à ne pas confondre avec «Umeda» qui se trouve sur le réseau «hankuy»).

 

Sur le quai de la correspondance pour Nara, nous parlons avec un indien replet qui a baroudé partout dans le monde. Il connait même St Cloud. Le monde est petit.

 

11 H 47

 

Départ du train pour Nara. Il arrive à 12 H 30 soit 35 minutes de trajet.

 

Je ne vois pas grand chose du voyage car je me suis endormi dès le départ.. Image fugitive d'un bord d'eau, un lac peut être et surtout d'un tout petit cimetière avec son crématoire à 2 pas d'une cass'auto dans la banlieue de Nara.

 

Dès l'arrivée, nous tombons sur le «7 to 11» que nous n'avons pas trouvé à Suita. Nous pouvons refaire le plein de Yens.

 

La gare de Nara est quelconque mais en sortant, on tombe tout de suite à gauche sur un office du tourisme où un employé parle un anglais (enfin!) intelligible. Chose très rare au Japon, certains  dépliants sont en français!

 

Comme tous les touristes sortant du train, nous cherchons la route des temples et du parc aux daims. Nous empruntons une rue qui monte, rectiligne, vers le centre de la ville. De part et d'autre de cette rue très animée, des commerçants de vêtements, des restaurants et des antiquaires qui exposent leurs vieilleries jusque sur le trottoir. J' aperçois face à une vieille vitrine d'antiques 78 tours noirs avec les étiquettes mauves en japonais.

 

Nous nous arrêtons dans un restaurant clair et moderne au nom américain. Je mange un excellent curry de bœuf arrosé d'une bière convenable. Musique jazzy, agréable...

 

13 H 15.

 

Nous ressortons et empruntons un passage couvert semblable à ceux qui existent dans Paris sur les grands boulevards notamment et où par exemple Céline (Louis Ferdinand pour les intimes) a vécu étant jeune. Beaucoup d'enseignes françaises.

 

Au sortir du passage, sur une placette, j'aperçois un camion de pompier de tout petit gabarit. Rien à voir avec ceux de Salem par exemple; mais diable, ici, il faut passer dans des ruelles minuscules.  Par contre, l'uniforme des pompiers est, lui, tout à fait américain: Dans le dos,ils portent: «City of Nara».

 

Nous nous éloignons du centre ville pour arriver sur une large avenue. De part et d'autre, des espaces verts, 2 musées et des daims. Nara, la ville des daims. Aux abords du temple, ils deviennent de plus en plus nombreux et ils sont très envahissants.

 

Le coin est très touristique et même carrément piège à touristes. Un pousse pousse noir très chrome attend les passagers que les «tireurs», jeunes gens très sympathiques tentent d'attirer.

 

Une porte gigantesque de bois très travaillé mène au temple. Attention de ne pas marcher sur la marche central de son seuil car là, bouddha mit le pied!

 

Multitude d'enfants d'école en uniforme bleu ou noir portant des casquettes aux couleurs flashies surement pour se repérer de loin et ne pas se perdre dans une foule qui devient dense au fur et à mesure que l'on approche du sanctuaire.

 

Le temple apparaît enfin au milieu d'une large enceinte parfaitement ratissée. Tout autour, un promenoir protégé par un toit de bois  C'est impressionnant et simple à la fois difficile à expliquer. (attention: les pied d'appareil photo ou de caméra sont interdits).

 

A l’intérieur, en dépit des touristes très nombreux et des étals de marchands de souvenir, on sent la paix. Il y a d'abord ces 2 gigantesques statues de bouddha (18 mètres de haut), en bois, calmes et sereins, puis au dessus, loin, la toiture en bois toujours, haute, si haute que l'on distingue mal le travail du charpentier. C'est la voute en bois la plus haute du monde!

 

Comme dans tout établissement religieux nous en faisons le tour, découvrant d'autres statues et surtout un cylindre de bois travaillé par le temps. Ce cylindre est beau car brute, naturel.

 

En ressortant, il faut passer devant cette effrayante statue qui représente certainement la mort. Elle a un visage de cadavre. Retraverser le terre plein en faisant une halte pour boire l'eau sacrée sous le haut vent à l'aide de ces tasses au long manche et arrivé au promenoir prendre à gauche vers les dernières échoppes de souvenirs. Il y a une belle perspective sur le temple mis en relief par des branchages couverts de fleurs roses (du moins à l'époque où nous y étions). C'est splendide.

 

Le parc juste derrière le temple n'offre qu'un intérêt restreint. Il faut juste signaler la cloche gigantesque qu'un vendeur de souvenir garde «religieusement»  il y a aussi cette vertigineuse volée d'escaliers de pierre usées qui dévale la colline.

 

16 H 00

 

Nous repartons du sanctuaire. En sortant de l'allée du temple, il faut traverser l'avenue et monter à main gauche, droit vers la foret dans un courant d'air frais comme l'eau d'une source.

 

La montagne est juste au dessus.

 

Le calme, la sérénité de ce sentier qui serpente entre les lanternes de pierre et où l'on rencontre sans cesse des daims, des daims et toujours des daims, des gros des petits des vieux et des jeunes... plein de daims.

 

Très énigmatique ces lanterne qui escortent notre route: que signifient t'elles?

 

17 H 20

 

nous sommes redescendu en ville et faisons une halte dans un café qui sert du café «organique» (désolé: je ne sais pas ce que c'est et je n'ai rien compris aux explications que l'on m'a donné). Ambiance sympa avec une bande de jeunes qui parle et rit à très haute voix.

 

La nuit est tombée. Nous ressortons: il fait frais presque froid. Je prends brusquement conscience que nous sommes au bout du monde. Instant un peu métaphysique. 

 

18 H 19

 

Départ de l'express 203 pour Osaka. Impressions de vitesse dans la nuit et pourtant ce n'est qu'un tortillard. Il mettra une heure pour rejoindre Osaka. Il fait chaud, presque trop chaud car il y a beaucoup de monde dans les wagons.

 

19 H 20 .

 

Arrivée à Umeda, notre express a mit beaucoup plus de temps au retour qu'à l'allée. Il s’arrête à presque toutes les gare en arrivant dans la banlieue d'Uméda.

 

Depuis 19 H 40, nous sommes installé au sweet paradise, un restaurant proche de la gare d'Osaka où, pendant 80 minutes on peut aller se servir à volonté à un buffet de viande, légumes et surtout de desserts... Il y a le coin «boisson» où le soda coule à flots: attention le Pepsy light est vraiment dégueulasse. Le prix n'est pas excessif: 1400 yens par personne(environ 12 euros).

 

L'ambiance est en effet très sweet avec des petits cœurs roses un peu partout et il y a des petites minettes très très court vêtues... ce qui a profondément perturbé Pierre mais cependant pas assez pour lui couper l’appétit.

 

Je prend un peu de riz, un peu trop gluant à mon goût et du carry réchauffé... puis, je passe la fin des 80 minute à me servir du fromage blanc et du thé anglais.

 

21 H 30

 

Retour à Suita. On s'endort très vite: l'air de Nara était très fort!

 

 

3 MARS 2010

 

9 H 45.

 

Départ du ryokan. Nous gagnons la gare par les petites ruelles de Suita, sans longer la voie ferrée.

 

Après une halte au coffee bar, devant la gare pour prendre un petit déjeuné, nous montons dans le centre commercial de la gare. Chez «Uniqlo», j'ai aperçu un sweet mauve hélas avec une capuche et une casquette de velours de la même couleur. Christine préfèrerai que j'en prenne une en jean. On verra plus tard. Je ressors avec des stylo à 3 et 4 couleurs et avec des mines HB.

 

Les enfants  arrivent vers 11 H 20 et là, la malédiction des transports urbains qui me frappe en Europe et que je croyais avoir laissé à Roissy, s'abat brutalement sur moi, sur nous devrai je dire: une panne de signalisation a stoppé le trafic. Les trains ne passent plus, la foule s'entasse sur le quai, très disciplinée je dois dire, chapeau... et lorsque les première rames  repartent, elle arrivent bondés à Suita... Juste un mot sur l'organisation des transports là bas: dans le haut parleur, il est indiqué le numéro des voiture les moins chargées, ce qui permet aux voyageurs de se positionner face au numéro annoncé. Génial non.

 

Notre train est parti vers 12 h 15 seulement, direct pour Kobe où nous arrivons vers 13 H 15. Dans le train, Pierre et Sam ont discuté avec un vieux japonais étrange qui leur a montré son porte monnaie plein d'argent. Pierre, un moment, a cru que le vieux voulait acheter sa sœur!!!

 

Si la gare de Kobe est quelconque, la ville, elle, m'emballe (que dis je ) nous emballe immédiatement.

 

Les avenue sont larges et autour de la gare centrale, les immeubles ont des allures de buildings mais tout est à l’échelle humaine...Christine me dit au moment où moi je pensais la même chose qu'elle, que cette ville ressemble comme une sœur à Salem (la montagne en moins). Nous avons souvent ces rencontres d'esprit. Il faudrait tout de même que nous songions à vivre ensemble... quoiqu'à bien y réfléchir, je crois que c'est déjà le cas.

 

Pour bien voir une ville, il faut la contempler de haut: pour Osaka, du sky building, pour Tokyo, du haut de la tour du gouvernement, pour Paris du haut de la Tour Eiffel ou de la tour Montparnasse et pour Kobe, il faut monter au 24 ème étage de la mairie. (son nom fini par Romaya, je crois, mais c'est simple elle est à 200 mètres de la gare).

 

De la haut, le panorama est splendide. D'un coté, c'est la mer, le Pacifique que j'aperçois pour la 1ére fois, que mon imaginaire voyait «bleu lagon» et qui aujourd'hui est gris anthracite. De l'autre coté, la montagne d'un vert sombre, profond.

 

13 H 40

 

Installés tout là haut, au restaurant, face au port, nous attendons nos plats.

 

14 H 15

 

Nous redescendons. Le curry de poulet était excellent, la bière, passable et le fondant au chocolat, acceptable.

 

Nous sommes à l’arrêt d'un petit bus touristique, vert anglais, qui fait le tour de la ville (loop).

Nous allons prendre le téléphérique (arrêt n° 11 / ropeway). La ville est riante sous le soleil qui a enfin décidé de se lever.

 

Depuis la cabine du téléphérique, le spectacle est saisissant. Peu à peu, le port, l'océan, la ville se découvrent. Le vide est saisissant. Nous distinguons des jardins, des ponts suspendus, une cascade. A mi-parcours, une gare intermédiaire. Nous passons devant des serres tout en verre, devant un barrage. C'est la réserve d'eau dont la ville de Kobe est très fière.

 

Ambiance de sports d'hiver sans neige dans la gare d'arrivée. Un immense marchand de souvenir dans un bâtiment qui ressemble à une maison alsacienne. Tout est axé sur les fleurs, les plantes et les parfums. Nous arrivons au cœur d'un jardin botanique. Derrière nous, la montagne est splendide et l'air, pur et vif, pique comme du champagne.

 

Le décors du relais proprement dit est splendide. Les salles de séminaires et la salle de spectacle sont recouvertes d'un parquet de bois qui sent la cire. Pierre et Sam font les clowns sur scène. Plus bas sur la terrasse, un vieux pousse pousse en bois sombre, presque bleu, splendide pièce ancienne. A l'arrière du bâtiment, un restaurant consacré aux herbes et aux tisanes.

 

Avant de redescendre, nous prenons un escalier de rondins qui mène au travers d'une garrigue, jusqu'à un belvédère d’où nous apercevons la ville, minuscule, tout en bas, saupoudré de l'or de ce soleil d'hiver... non vraiment il ne manque que la neige...

 

15 H 55

 

Nous redescendons. Toujours le même mot qui me revient aux lèvres: vertigineux. Le spectacle est grandiose derrière la vitre de la cabine. C'est là qu'on voit que la ville est un bijou enchâssé dans la baie immense sur le Pacific.

 

En sortant du téléphérique, il faut prendre à droite le chemin en balcon qui tutoies les tours et les jardins. Peu à peu nous redescendons vers la ville. Une rue bordées de maisons splendides. Le quartier nord est très résidentiel et les plaques d'orientation portent toutes des indications en français. Des églises catholiques et des salons de mariage et enfin entre la maison consacrée à sherlock holmes et celle à l'Irlande, la boutique «Tintin et Milou».

 

50 mètres après, à main droite, une petite ruelle monte droit vers le bout de la ville. Il y a des boutiques où se vendent les fameuses perles de Kobe et d'autres consacrées aux souvenirs. Coin très touristique. On se croirait à Montmartre: gagné, ce quartier «Kitano», au nord de la ville, est jumelé avec notre vieille commune libre.

 

Pierre pose près de statues représentants des musiciens de jazz. Des jeunes étudiantes en groupe rigolent en le regardant. Normal: il est mignon comme un cœur ce petit...

 

Nous reprenons notre petit bus vert pour aller jusqu'au port. Ce bus est vraiment agréable pour découvrir la ville assis, sans fatigue et pour un prix modique (500 yens par personne. Cela me rappelle que je n'ai pas précisé que le téléphérique est relativement onéreux: 1000 Yens par personne)

 

Totalement détruit pas le séisme de 1995,le quartier du port est ultra moderne. Ultra américain aussi: les tours sont longues, d’une architecture souvent impressionnante; les sculptures sont aériennes et les autoroutes s’enchevêtrent tout autour.

 

La nuit tombe doucement baignant tout cela de la lumière mourante du large et des néons rouge, verts et bleues. C'est splendide.

 

C'est aussi un endroit du souvenir car se découvre quelques mètres carrés du béton fendu de l'ancien quai et des réverbères tordus comme des trombones. C'est très émouvant.

 

Et puis, il y a l’océan Pacifique... qui m'a fait tant rêver... mais qui a cette heure là est de la même couleur que l'Atlantique... le port est sillonné de bateau de toute forme et de toute taille. Ils sont à quai ou à l'approche. A quai, un vieux galion et un hydroglisseur qui ressemble à un engin de la guerre des étoiles.

 

Nous entrons au «fish bar» annoncé de très loin par son néon mais surtout par un gigantesque poisson de béton de 3 ou 4 mètres de hauteur. Endroit sympa ou l'on se réchauffe, on se repose et on se désaltère. Je vais aux lavabo et j'ai la surprise de découvrir une affiche de P. Barouh, qui a joué dans «un homme et une femme» et qui en chanta le «chabadabada». Peu connu en France aujourd'hui, le serait il ici?

 

18 H 30

 

La nuit est totalement tombée. Il fait froid et l'air vif de la montagne m'a coupé les jambes. Le train va mettre 1 heure à regagner Osaka.

 

Nous revenons à kandi Mae pour nous installer dans un restaurant où nous retrouvons Clinton et Christian. Ici, c'est BBQ chinois à volonté. J’exagére. J’ai bu 3 chopes de bière et trop, bien trop mangé. Pierre a prit le risque de manger une soupe aux algues.

 

Cette adresse est à retenir car le prix est somme toute modique: 3000 yens par personne soit 25 euros environ.

 

22 H 15

 

Nous prenons le chemin du retour. Une heure après nous sommes couchés, un peu crevés.

 

Demain, les enfants vont chercher le frère jumeau de Clinton, Austin, à l’aéroport international.

 

 

4 MARS 2010

 

10 heures.

 

Petit déjeuné comme d'habitude face à la gare dans notre coffee shop où nous avons nos habitudes et où les toasts grillés sont vraiment très bons.

 

Les enfants sont en route pour l’aéroport international; alors nous sommes parti en amoureux avec Christine, tous les 2. Nous repartons pour Kyoto par le JR de 10 H 36.

 

Il pleut. Nous sommes dans la première voiture, juste derrière la cabine de conduite du machiniste. Vue splendide sur le paysage très urbanisé entre Suita et Kyoto. Dans le dernier quart du trajet, un peu de montagne, des collines plutôt.

 

Une japonaise très jeune vient de monter et s'est installée face à nous. Elle fini de se maquiller et sort de son sac un appareil cylindrique de 20 centimètres environ... bon, vous avez aussi mauvais esprit que moi! C'est, bien sur, un... fer à cheveux... avec lequel elle se coiffe!

 

11 H 30

 

Gare de Kyoto sous la pluie. Le temps de nous repérer et nous voilà dans le bus 100, pour visiter «Gion», le vieux ou plutôt l'un des vieux quartier chaud de la ville.

 

Aujourd'hui, c'est tiède et même froid.  C'est touristique en diable. Des restos, des marchands de souvenirs et de thé vert...

 

Avant de nous enfoncer dans les galeries, nous visitons un temple tout orange... un peu marre des temple comme  en France, j'imagine, les touristes étrangers en ont plein le dos de visiter les merveilleuse églises gothiques semées dans nos villes et campagnes. Il y a une célébration bouddhiste à l’intérieur.

 

Puis, nous flânons dans de petites ruelles qui sont plus chinoises que japonaise dans mon iconographie personnelle. Il pleut toujours... c'est un peu triste, poétique, funèbre, nostalgique...

 

13 H 30

 

Nous revenons vers la gare centrale. Nous achetons des timbres à la poste pour poster nos première cartes. Le bureau de poste est à droite en regardant la façade de la gare. Bien organisée. Un employé parlant un parfait anglais se précipite vers nous pour nous demander ce que nous voulons. Il nous emmène personnellement vers le bon guichet. Je ne pense pas qu’en France, les touristes japonais soient accueillis d’aussi sympathique et compétente façon… les postiers en France parlent un anglais approximatif et sont en règle générale en grève…

 

14 H 30

 

Nous attendons notre dessert dans notre restaurant italien comme lors de notre première visite. Cela me permet de mettre mes notes à jour.

 

14 H 40

 

Nous venons de finir notre repas italien. Nous partons au hasard des galeries marchandes. Il y au 3ème niveau un immense magasin qui ressemble un peu «Au Bon Marché» à Paris. Tout un rayon est consacré à l'exposition et à la vente de miniatures de coiffes de samouraï. C'est splendide. Le vendeur à qui je pose la question regrette mille et une fois de ne pouvoir m'autoriser à prendre des photos mais il appelle mon attention sur le pièces les plus belles, les plus rares et les plus chères: certaines coutent 1,5 million de Yens.

 

15 H 45

 

Nous reprenons le train toujours sous la pluie. Il part à 15 H 47 pour nous amener à Suita vers 16 H 15.

 

Les enfants ne sont pas encore rentrés de l'aéroport. Nous nous promenons dans le centre commercial de la gare où nous découvrons de nouvelles allées, notamment un marchands de claviers et de pianos; ils y a de très beaux instruments. Le Japon est vraiment la défonce du consommateur.

 

Sam nous appelle. Ils ont bien récupéré Austin... (Non, ce n'est pas une marque de voiture, c'est le prénom du frère jumeau de Clinton) mais il a perdu son passeport, vraisemblablement à l’aéroport au moment des formalités de douanes. Ils retournent tous à l’aéroport...

 

De notre coté, Christine et moi partons à pied pour Tayotsu (à mi chemin entre Suita et Kandi Mae, chez les enfants). Il nous faut trouver un super marché pour acheter ce qu'il faut pour organiser un «apéro à la française». Nous longeons la ligne de chemin de fer sous la pluie et nous arrivons pile sur le super marché que Sam nous avait indiqué sans toutefois pouvoir le situer: «Life».

 

En effet, il y a tout ce qu'il faut. Nous achetons 3 bouteilles de scotch dont 2 de marque japonaise, une de Campari, du coke et du zéro, des petits gâteaux, des chips... Christine trouve même du camembert – certes pasteurisé- (400 yens), du beurre et 1 baguette comme à Paris: Nous sommes parés. La caissière a l'air étonné moins par les bouteilles d'alcool ( les japonais ont une bonne descente!) que par le reste et notamment elle regarde a plusieurs reprises le camembert...

 

18 H 05

 

Nous nous sommes réfugiés dans un café toujours proche de la gare de Toyutsu. Ambiance américaine. Le café est cher et très amer. A coté de nous une vieille à l'air pincée n'a pas l'air d’apprécier notre proximité: peut être est elle raciste?

 

Je retrouve sur mon carnet cette note très philosophique: « 18 H 06 : l’intérêt d'un voyage n'est pas de le faire mais de l'imaginer». Notons que je n'avais pas encore bu l'apéro!!!

 

18 H 30

 

La nuit est tombé mais non l'agitation de cette petite commune ou quartier sillonné par des petites motos et des utilitaires qui roulent à tombeau ouvert.

 

Sam vient d'appeler: Austin a retrouvé son passeport. Il l'avait fait tomber en sortant de la douane et quelqu'un l'a ramené. Étrange pays où tout toujours se retrouve et où les gens sont d'une gentillesse, d'une courtoisie incroyable. Cela dit, les enfants ne sont pas près d'arriver chez eux: il faut au moins 1 H 30 pour revenir de l’aéroport.

 

Nous prenons le métro pour la station qui sépare Toyutsu de Kandi mae car les courses pèsent très lourds. Doucement, nous montons vers l'appartement de Sam par le chemin que nous commençons à connaître parfaitement et qui traverse le quartier «étudiants». Nous nous installons sur une marches en bas de l'immeuble. La pluie a cessé mais tout est très humide. Le vent, gelé, s'est levé et des avions passent sans cesse dans le ciel. Passent ces minutes où à nouveau je prends conscience de l'éloignement de notre foyer. Et surtout cette pensée: si des voisins s'inquiétant de notre présence appellent la police et que la police fouille nos sac de commissions, ils risquent de nous poser des questions.

 

20 H 00 (ou presque)

 

Les enfants débarquent... enfin. Ils sont crevé mais la chaleur de l'alcool, (à consommer avec modération), la caféine du coke, le saucisson et le calendos les remettent sur pied.

 

La soirée est très sympa. Austin est le portrait craché de son jumeau mais lui a les cheveux courts.

 

22 H 45

 

Nous repartons vers Suita sous la pluie battante. Au passage, nous achetons au Mac Do , un hamburger et un yaourt que nous mangeons sur le quai du métro.

 

Demain, dernier jour du séjour, nous allons visiter l'aquarium d'Osaka. Nous décollons le surlendemain, samedi 6 à 8 H 00 du matin en même temps que Sam va entreprendre avec ses 3 américains, son tour du Japon en train...veinarde!

 

 

5 MARS 2010

 

Très mal dormi. Un bruit de compresseur ou de clim. Je ne sais pas trop. Réveillé toutes les ½ heures et depuis 6 heures, des occupants d'autres chambres prennent leur douche et font cogner les portes coulissantes. En plus, cela pue la fumée de cigarette à plein nez... les joie du voyage...

 

levés vers 8 H 00 et départ de l'auberge vers 10 H 00 pour notre ultime petit déjeuné dans notre coffee shop devant la gare de Suita. Il va nous manquer celui là... les serveuses nous reconnaissent. Et les arabesques du lait qui se répand dans le café noir étaient notre jeu favori. En voyage, il ne faut pas trop s'attacher. C'est trop triste quand on repart.

 

Les enfants viennent d'appeler pour nous dire qu'ils n'étaient pas du tout prêts. A mon avis, les fatigues de l’aéroport d'hier se font ressentir. Nous partons les rejoindre à Kandi mae.

 

Nous restons dans l'appartement une heure environ. Nous attendons Christian et pendant ce temps là Pierre joue à Mario kart sur la télé.

 

12 H 00

 

Départ pour l'aquarium dès que tout le monde est enfin ready. (il faut bien que je fasse couleur local: nous sommes ex æquo français / américain à 1 près).

 

Long, très long voyage dans un métro surpeuplé; long changement aussi pour un métro aérien. Je me demande si ce n'est pas la ligne que nous avons empruntée pour aller au musée des transports en commun.

 

Nous sortons par une station surplombée par une grande roue gigantesque. Le quartier n'est pas extraordinaire, beaucoup de parking en étages, des masures en tôle ondulé et des bazars. Christine achète un kimono chez l'un d'eux.

 

Nous achetons les billets d'entrée pour l'aquarium dans une supérette proche car il sont moins chers.(1900 Yens au lieu de 2000: 15 Euros par personne   ). Cela est bon à savoir: les billets d'accès aux attractions et monuments sont vendus dans les super marchés à des prix attractifs. Nous avons découvert cela grâce à Christian le dernier jour de notre séjour.

 

Dès l'abord, le monument est impressionnant avec en contrepoint la grande roue qui tourne flegmatiquement. Derrière l'aquarium, mais je le découvre plus tard, l'océan est là.

 

L'aquarium est par lui même une belle réussite. Mes mots ne rendrons que très mal l'impression ressenti dès l'entrée.  Même les photos que je prends ne rendent qu'imparfaitement les couleurs, le volume et le gigantisme. C'est simple prenez le plus grand aquarium que vous connaissez et multipliez par 1000 au moins. Dès l'entrée, vous passez sous un gigantesque tunnel d'eau peuplé de myriades de poissons de toute forme, de toute couleur...

 

Une volée d'escalator vous emmène dans la pénombre vers une jungle reconstituée autour d'une chute d'eau et ses loutres qui prennent leur douche tranquillement. Ensuite, un couloir ou plutôt un sentier fléché va redescendre toujours plus bas, vers 8 niveaux qui s'enroulent autour de bassins gigantesque contenant des milliers de tonnes d'eau. Chaque palier correspond à un écosystème diffèrent. Après les loutres, nous découvrons les pingouins, les phoques, des banc de poissons qui luisent comme des néons, puis des raies manta gigantesques, des squales et même des dauphins qui viennent jouer avec les soigneurs qui leur distribuent du poissons. Les équipes qui interviennent dans les bassins sont en scaphandre autonome, détail qui montre la tailles des bassins en question: c'est simple: ils sont suffisamment vastes pour contenir un requin gigantesque de 12 mètres de long. Nous assistons à son repas: c'est vraiment impressionnant: des kilogrammes de plancton: ce requin n'est pas carnivore!!!

 

Nous descendons toujours: les créatures deviennent encore plus étranges, parfois un peu effrayantes telles ces murènes sans yeux (qui ne servent à rien à de telle profondeurs) ou ces crabes énormes, construits comme des modules lunaires...

 

Et enfin, last but don't least, tout au fond du puits, là où l'on aperçoit plus l'eau que par de petites vitrines, de petits hublots, sans doute pour des raisons de sécurité, (la pression! ) les méduses, si laides et un peu repoussantes, écœurantes échouées sur le sable, si belles, colorées, électriques dans leur milieu naturel...on dirait des bijoux qui flottent... j'ai pris énormément de photos.

 

16 H 45

 

Nous ressortons un peu éblouis. Pour la première fois du séjour, nous pouvons approcher du bord de la mer à Osaka. Pas renversant: comme si l'océan se cachait au japon.

 

Sur l'esplanade, à la sortie, un jongleur-cracheur de feu rassemble une trentaine de personnes autour de lui. Nous restons quelques instants à regarder ses numéros et nous entrons dans un restaurant très très américanisé «coco's». J'ai pris un gratin de riz... acceptable... bon même.

 

17 H 10

 

Nous repartons pour Umeda. Le métro est très très chargé et pourtant tout se passe dans le calme, la discipline.... j'ai mal au genou!!!

 

20 H 40

 

Séquence shopping avant le retour en France. A la station d'hankuy, il y a un immense Uniqlo. J'y (re)trouve mon sweet mauve et une casquette de Jean. Pierre, Samantha et Christine achètent aussi quelques articles.

 

Nous descendons d'un niveau, rayons jeux et jouets car je cherche pour ma part une maquette du TGV japonnais, le Shimazen... j'en trouve une que je prends faute de mieux. Là également, il y a un magasin de claviers et de pianos, électriques ou non, absolument fabuleux.

 

Nous changeons de magasin et Sam trouve enfin son sac à dos pour son tour nippon... mauve aussi. Christian cherche des baskets mais n'en trouve pas.

 

Puis, nous entrons au «sweet paradise», le resto ou l'on mange à volonté surtout des pâtisseries. Toujours la même ambiance très jeune, très branchée...

 

22 H 50

 

En route pour kandi mae où nous dirons au revoir à Samantha. Les jeunes veulent nous emmener avec eux au karaoké mais nous sommes crevés et demain nous nous levons tôt.

 

Nous voilà devant la gare de kandi mae. Séquence émotion. Christine a des larmes plein les yeux. Nous ne reverrons Sam que dans 6 mois. Du coup, comme je la console, je ne suis pas certain d'avoir dit au revoir à ma fille avec toute l'attention voulu. Je lui envoie un SMS pour m'en excuser.

 

Dernière nuit au Ryokan... qui sera courte. Debout prévue à 4 heures pour récupérer Pierre (qui est resté avec sa sœur) à la station de Toyotsu, dans la 1ére voiture de tête du premier métro.

 

Nos bagages sont prêts et le cœur un peu triste, nous nous endormons moins facilement que d'habitude.

 

 

6 MARS 2010

 

3 H 51 DU MATIN

 

Debout pour le retour. Pas trop laborieux en fait. Le voyage du retour fait encore parti de l'aventure.

 

Nous saluons nos hôtes qui se sont levés exprès pour nous et dans la pluie battante, le monsieur nous emmène jusqu’à la station. Nous gardons un excellent souvenir de ces personnes, toujours souriantes. J ai gardé leur mail et je me promets de leur écrire depuis Paris.

 

Le 1er métro passe exactement à 4 H 57.

 

5 H 30

 

Jusque là, tout est OK. Nous sommes sur le quai du monorail et Pierre est bien avec nous: il était ponctuel à Toyotsu. Nous étions tellement à l'heure que la station du monorail n'était pas encore ouverte à notre arrivée avec armes et bagages. Le préposé a ouvert la grille pour nous.

 

6 H 30

 

Nous sommes à l’aéroport d'Osaka Itami, situé très près du centre ville qu'il ne faut pas confondre avec l'aéroport international situé lui beaucoup plus loin d'Osaka.

 

Nous passons (avec succès) un premier contrôle douanier ou policier. Nous n'avons pas tout compris car ils ne parlent pas un mot d'anglais et Sam n'est plus là pour traduire. Je réponds au pif «non» à toutes leurs questions pour avoir la paix.

 

L'enregistrement des bagages se déroule bien. Les valises vont directement à Roissy: pas de formalités à Narita. Nous décollons à 8 H 00. embarquement 20 minutes avant au second étage... porte 13 !!! porte 13, je te demande un peu: pourquoi pas en passant sous une échelle avec un chat noir comme emblème de l'avion...

 

7 H 10

 

Nous grimpons au second... encore un contrôle de police! Nous voilà enfin devant la fameuse porte 13.Un écran de télé passe en boucle des images de catastrophes: séisme, tornades, etc etc... pour nous mettre dans l'ambiance j'imagine... Avec la porte 13, c'est complet.

 

Osaka Itami est en fait un petit aéroport de province... à la taille japonaise, je vous rassure. il n'y a même pas de point wifi ouvert.

 

Je suis fatigué:mes yeux se ferment tout seuls.

 

7 H 55

 

Nous sommes installés dans l'avion, un gros Boeing tout neuf avec plein de place pour mes jambes: sièges 15 A C et D. Dans 5 minutes, le décollage. Pierre semble plus décontracté qu'au départ.

 

8 H 30

 

 

En vol depuis 15 minutes... 15 minutes de taxi sur le tarmac et landing off à 8 H 15 seulement. (quel vocabulaire: on sent le grand voyageur, non?)

 

Je me dis qu'en train, nous serions déjà à Tokyo: le Shimazen ne met que 3 heures pour faire Osaka Tokyo. Et voilà plus de 4 heures que nous avons quitté Suita.

 

J'écoute Miles Davies sur mon I POD. Je dors.

 

10 H 10

 

Tokyo Narita: nous avons passés tous les contrôle de douane et de police; du moins je l'imagine.

 

J'attends assis dans le hall face au tarmac. Pierre et Christine font leurs ultimes achats dans les boutiques «free». Je suis un peu dans la brume. Je regarde la pluie qui tombe de l'autre coté de la vitre. Cela semble froid et triste. C'est vrai que je suis triste de quitter le Japon, peut être le seul pays étranger où je pourrai vivre...

 

«Il pleut sur Narita»: beau titre de polar non?

 

J'ai trop dormi dans l'avion; j'ai la bouche amère et j'ai mal aux oreilles. Il paraît qu'on est redescendu très vite et j'ai rien vu, rien senti...

 

10 H 11

 

Christine et Pierre sont de retour., nous nous dirigeons vers notre hall d'embarquement qui est de l'autre coté de l'aéroport... et dieu sait qu'il est grand cet aéroport!!!

 

10 H 40

 

Nous buvons un café assis derrière les baie vitrées d'un coffee shop. Nous voyons très bien les piste de Narita. Énormes jets des 4 coins du monde. Il pleut, il pleut toujours. quel temps...

 

14 H 50

 

En vol, quelque part au dessus de nulle part, d'une ex république soviétique surement. Nous venons de manger... mal et j'ai si peu de place pour mes jambes que je ne sens plus du tout mon genou.

 

Je vais clore ce carnet de voyage... car le voyage par lui même se termine. Place à l'alchimie de l'esprit. L'important est ce que je vais faire, moi, de cette provision de souvenirs qui dorment dans mon imaginaire comme une réserve d'or.

 

Peut être encore quelques notes avant d'arriver à Roissy... Notes de musique bien sur car j'écoute Dylan et je vais lire un peu.

 

18 H 00 (heure japonaise)

 

Toujours dans le sud de la Sibérie à 9601 mètres d'altitude et à 766 KM/H. J'ai un peu dormi. Je n'aurai pas dû .Bonjour le jet flag! Bizarre, on nous a demandé de fermer les rideaux et tout le monde dort en plein milieu d'après midi

 

 

20 H 35 (heure japonaise)

 

Il reste 3 H 12 de vol. nous sommes à 9601 mètres d'altitude et à 872 KM/H. La température dehors est de – 52 °C.. nous sommes partis de Suita depuis plus de 16 heures et il reste encore 2800 KM à faire. Que c'est long!

 

21 H 00 (heure japonaise)

 

Nous allons manger pour la seconde fois: du poulpe. Moi qui habituellement adore cela... cela me fout la nausée!

 

22 H 45 (heure japonaise)

 

Nous sommes au dessus de la Suède, à 750 km de Paris où il est 14 H 45. je remets ma montre à l'heure.

 

Nous volons à 9753 Mètres d'altitude et à 957 KM/H. Il fait toujours – 52 ° Celsius dehors. Je suis trop fatigué pour écrire et d'ailleurs que dire de plus: LE VOYAGE EST TERMINE...

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LE TIPI DE LASTIROKOI
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